Le gouvernement français a décidé, pour tenter de venir à bout d'un pic tenace de pollution, d'imposer, lundi 17 mars 2013, la circulation alternée dans la première couronne parisienne. Seule les voitures arborant une plaque d'immatriculation impaire auront le droit de rouler.
Pour faire respecter cette mesure de parité, la préfecture de police a annoncé haut et clair que 700 policiers seraient mobilisés "sur le terrain" pour effectuer des contrôles qui puniront les contrevenants d'une amende de 22 € et d'une injonction à rebrousser chemin, probablement parce que les véhicules retournant à leur point de départ n'émettent aucune pollution.
Ce dispositif écolo-répressif est-il aussi impressionnant qu'il en a l'air (pollué) ?
Examinons ensemble quelques ordres de grandeur.
La première couronne de Paris compte 4.4 millions d'habitants, un français sur 14.
Le parc automobile national regroupe 38 millions de véhicules.
Donc, grosso modo, 3 millions de voitures sont concernées par la mesure.
En supposant que trois quarts de ces autos roulent chaque jour et parcourent un trajet moyen de 45 minutes, on obtient, sensiblement, qu'à chaque heure de la journée 225 000 voitures arpentent Paris et sa proche banlieue.
Si l'ensemble des automobilistes s'avèrent parfaitement respectueux des consignes ministérielles, ce nombre devrait être ramené demain à 125 000.
En supposant la productivité policière au mieux de sa forme, chacun des pandores placés au bord des rues devrait être capable de verbaliser environ 1 automobiliste récalcitrant toutes les 5 minutes, soit 12 par heure.
Au total, à chaque tour d'horloge, 8 400 PV pourraient être dressés, pour un chiffre d'affaire de 185 000 €, soit 1/700ème des dépenses publiques nationales, pas de quoi boucher le déficit.
Si, demain, un automobiliste parisien muni d'une plaque paire décide de braver l'interdiction, il aura moins d'une chance sur 15 d'être pincé par les brigades de Valls, s'il est quasiment le seul à braver la loi.
Bien entendu, si son manque de conscience civique et écologiste est partagé par beaucoup de ses congénères, la probabilité de se faire gauler pourrait descendre à une chance sur 30.
L'utilisation des technologies modernes, avec des applications comme Waze qui indiquent la position des contrôles de police, diminue drastiquement les possibilités d'être pris en infraction en changeant légèrement d'itinéraire.
Probabilo-inciviquement votre
Pour faire respecter cette mesure de parité, la préfecture de police a annoncé haut et clair que 700 policiers seraient mobilisés "sur le terrain" pour effectuer des contrôles qui puniront les contrevenants d'une amende de 22 € et d'une injonction à rebrousser chemin, probablement parce que les véhicules retournant à leur point de départ n'émettent aucune pollution.
Ce dispositif écolo-répressif est-il aussi impressionnant qu'il en a l'air (pollué) ?
Examinons ensemble quelques ordres de grandeur.
La première couronne de Paris compte 4.4 millions d'habitants, un français sur 14.
Le parc automobile national regroupe 38 millions de véhicules.
Donc, grosso modo, 3 millions de voitures sont concernées par la mesure.
En supposant que trois quarts de ces autos roulent chaque jour et parcourent un trajet moyen de 45 minutes, on obtient, sensiblement, qu'à chaque heure de la journée 225 000 voitures arpentent Paris et sa proche banlieue.
Si l'ensemble des automobilistes s'avèrent parfaitement respectueux des consignes ministérielles, ce nombre devrait être ramené demain à 125 000.
En supposant la productivité policière au mieux de sa forme, chacun des pandores placés au bord des rues devrait être capable de verbaliser environ 1 automobiliste récalcitrant toutes les 5 minutes, soit 12 par heure.
Au total, à chaque tour d'horloge, 8 400 PV pourraient être dressés, pour un chiffre d'affaire de 185 000 €, soit 1/700ème des dépenses publiques nationales, pas de quoi boucher le déficit.
Si, demain, un automobiliste parisien muni d'une plaque paire décide de braver l'interdiction, il aura moins d'une chance sur 15 d'être pincé par les brigades de Valls, s'il est quasiment le seul à braver la loi.
Bien entendu, si son manque de conscience civique et écologiste est partagé par beaucoup de ses congénères, la probabilité de se faire gauler pourrait descendre à une chance sur 30.
L'utilisation des technologies modernes, avec des applications comme Waze qui indiquent la position des contrôles de police, diminue drastiquement les possibilités d'être pris en infraction en changeant légèrement d'itinéraire.
Probabilo-inciviquement votre