Après une chronique consacrée aux dépenses, nous poursuivons la série consacrée aux finances publiques de la France en détaillant ce que les spécialistes appellent joliment les prélèvements obligatoires.
Les impôts et taxes - modernes successeurs des tailles, dîmes et gabelles d'ancien régime - représentent un montant annuel de 875 milliards d'Euros.
Dit autrement, les collectivités publiques ponctionnent en moyenne par français 1 100 € par mois.
Que l'on soit jeune ou vieux, actif ou inactif, marié, pacsé ou célibataire, salarié ou entrepreneur, chacun de nous verse un gros SMIC au début de chaque mois pour le fonctionnement des systèmes étatiques et sociaux.
La sécurité sociale - organismes fort peu démocratiques puisque les administrateurs ne sont plus élus depuis 1983 - s'arroge la part du lion.
600 € mensuels par français, 1 € par heure et par malade potentiel, sont prélevés de façon presque invisible, principalement sous forme de cotisations salariales et de CSG.
Comparativement à la sécu, l'état parait presque raisonnable avec 350 € par mois capté à chaque français.
Et pour faire bonne mesure, communes, départements et régions se liguent pour nous soustraire 150 € mensuels par personne.
La façon dont s'effectue cette imposition est aberrante dans un pays gangréné par le chômage. La moitié de la pression fiscale, 550 € mensuels par français, pèse sur l'emploi.
Un très gros tiers des impôts et taxes, 450 € mensuels par français, proviennent directement du travail. A l'échelle du pays, les cotisations sociales enchérissent de moitié les coûts salariaux.
Dans la même veine, un dixième des prélèvements, 100 € par mois et par tête de pipe, pèse sur les entreprises qui créent pourtant emplois et richesses.
La consommation alimente la machine étatique à raison de 250 € par mois et par personne, via essentiellement la TVA et les taxes sur les péchés que sont l'alcool, le tabac, les jeux et les carburants.
L'imposition sur le revenu, pourtant très peu populaire, ne représente qu'un sixième du total des prélèvements obligatoires, 200 € mensuels par citoyen.
A chaque fois que nous sortons avec douleur un euro de notre poche pour acquitter notre tiers provisionnel ou notre prélèvement mensuel, nous en déboursons 4.5 en cotisation sociales et 2.5 en taxes sur notre consommation.
La fiscalité du patrimoine - droits de succession, impôt sur la fortune, taxe foncière et taxe d'habitation - ferme la marche avec 100 € par mois et par personne.
A ces sommes, il convient toutefois de rajouter 50 € mensuels de taxes diverses et variées, l'imagination des technocrates de Bercy étant absolument sans limite.
Une des causes profondes de la révolution française en 1789 était un système fiscal complexe et inique, avec d'innombrables exemptions, taxant trop la véritable activité économique et insuffisamment le patrimoine dormant.
Il est plus que temps, pour éviter que l'Histoire ne bégaie, d'être collectivement courageux en diminuant la pression fiscale sur le travail et en accroissant celle frappant le patrimoine, la consommation et les revenus.
Fiscalement votre
Références et compléments
- Cette chronique, sous une forme légèrement remaniée, fait désormais partie du recueil disponible en ligne "Humeurs Économiques".
- Voir aussi les trois autres volets de cette série de chroniques économiques :
. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les dépenses publiques françaises"
. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le déficit public de la France"
. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les pistes de sortie de crise"
- Les chiffres de cette chronique, que les spécialistes qualifient bizarrement de consolidés, ont été obtenus par recoupement et recalcul de données présentées dans divers documents officiels en provenance des ministères des finances et du budget, de l'INSEE, du parlement, de la sécurité sociale et de la cour des comptes.
Les données reportées ici sont celles de 2011, dernière année pour laquelle nous disposons de statistiques pas trop tartes.
Les valeurs ont volontairement été arrondies pour plus de lisibilité.
Les impôts et taxes - modernes successeurs des tailles, dîmes et gabelles d'ancien régime - représentent un montant annuel de 875 milliards d'Euros.
Dit autrement, les collectivités publiques ponctionnent en moyenne par français 1 100 € par mois.
Que l'on soit jeune ou vieux, actif ou inactif, marié, pacsé ou célibataire, salarié ou entrepreneur, chacun de nous verse un gros SMIC au début de chaque mois pour le fonctionnement des systèmes étatiques et sociaux.
La sécurité sociale - organismes fort peu démocratiques puisque les administrateurs ne sont plus élus depuis 1983 - s'arroge la part du lion.
600 € mensuels par français, 1 € par heure et par malade potentiel, sont prélevés de façon presque invisible, principalement sous forme de cotisations salariales et de CSG.
Comparativement à la sécu, l'état parait presque raisonnable avec 350 € par mois capté à chaque français.
Et pour faire bonne mesure, communes, départements et régions se liguent pour nous soustraire 150 € mensuels par personne.
Un très gros tiers des impôts et taxes, 450 € mensuels par français, proviennent directement du travail. A l'échelle du pays, les cotisations sociales enchérissent de moitié les coûts salariaux.
Dans la même veine, un dixième des prélèvements, 100 € par mois et par tête de pipe, pèse sur les entreprises qui créent pourtant emplois et richesses.
La consommation alimente la machine étatique à raison de 250 € par mois et par personne, via essentiellement la TVA et les taxes sur les péchés que sont l'alcool, le tabac, les jeux et les carburants.
L'imposition sur le revenu, pourtant très peu populaire, ne représente qu'un sixième du total des prélèvements obligatoires, 200 € mensuels par citoyen.
A chaque fois que nous sortons avec douleur un euro de notre poche pour acquitter notre tiers provisionnel ou notre prélèvement mensuel, nous en déboursons 4.5 en cotisation sociales et 2.5 en taxes sur notre consommation.
La fiscalité du patrimoine - droits de succession, impôt sur la fortune, taxe foncière et taxe d'habitation - ferme la marche avec 100 € par mois et par personne.
A ces sommes, il convient toutefois de rajouter 50 € mensuels de taxes diverses et variées, l'imagination des technocrates de Bercy étant absolument sans limite.
Une des causes profondes de la révolution française en 1789 était un système fiscal complexe et inique, avec d'innombrables exemptions, taxant trop la véritable activité économique et insuffisamment le patrimoine dormant.
Il est plus que temps, pour éviter que l'Histoire ne bégaie, d'être collectivement courageux en diminuant la pression fiscale sur le travail et en accroissant celle frappant le patrimoine, la consommation et les revenus.
Fiscalement votre
Références et compléments
- Cette chronique, sous une forme légèrement remaniée, fait désormais partie du recueil disponible en ligne "Humeurs Économiques".
- Voir aussi les trois autres volets de cette série de chroniques économiques :
. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les dépenses publiques françaises"
. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le déficit public de la France"
. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les pistes de sortie de crise"
- Les chiffres de cette chronique, que les spécialistes qualifient bizarrement de consolidés, ont été obtenus par recoupement et recalcul de données présentées dans divers documents officiels en provenance des ministères des finances et du budget, de l'INSEE, du parlement, de la sécurité sociale et de la cour des comptes.
Les données reportées ici sont celles de 2011, dernière année pour laquelle nous disposons de statistiques pas trop tartes.
Les valeurs ont volontairement été arrondies pour plus de lisibilité.