En Tunisie, depuis que les kamikazes sur deux roues ont abandonné le port du casque intégral, la croyance du même type connaît un certain succès, voire un succès certain.
Les tenants de cette hyper-théologie se livrent, avec opiniâtreté, à une ségrégation sexuelle d'excellente facture.
À chaque instant et en tout lieu, il leur importe qu'hommes et femmes soient strictement séparés.
Au risque de surprendre, je tiens à souligner que les promoteurs de ce comportement sont résolument modernistes et révolutionnaires.
Malheureusement, afin de ne pas choquer les trop nombreuses personnes à la morale étriquée, ils sont obligés d'avancer masqués en se faisant passer pour d'incurables conservateurs.
Pourtant, la justification principale de cette pratique novatrice est la nécessité d'une osmose et, même, d'une fusion intime entre les deux genres de l'humanité.
Beaucoup trop de pays comme la France, ou, pire encore, l'Europe du Nord, s'avachissent dans un égalitarisme débilitant.
Sous le prétexte fallacieux de ne discriminer personne, les deux sexes n'y ont plus aucun secret l'un pour l'autre, donc plus aucune véritable attirance.
Le commerce charnel, totalement banalisé, s'il est encore pratiqué par habitude, n'intéresse plus guère.
À l'inverse, établir un strict apartheid entre mecs et gonzesses décuple les envies des unes ou des uns vis à vis des autres.
Rien ne vaut la rareté, voire la pénurie, pour susciter le besoin !
Rien ne vaut la prohibition pour décupler l'obsession de la transgression !
Contrairement à ce que la prétendue sagesse des nations occidentales voudrait nous faire croire, la décence, loin de la réduire, génère la concupiscence.
Naguère, les communistes soviétiques avaient sous-estimé ces ressorts puissants de l'âme humaine.
Leur grande erreur a été de construire le Mur de Berlin.
Résultat des courses, les allemands de l'est n'ont eu de cesse de vouloir goûter aux joies de l'autre versant du Rideau de Fer.
Si le regretté Erich Honecker s'était contenté d'une simple frontière traditionnelle gardée par de bedonnants douaniers, les habitants de Leipzig rouleraient encore en Trabant et les nageuses aux hormones continueraient leur razzia sur les médailles olympiques.
Toutefois pour maintenir en permanence un désir irrépressible d'un sexe pour son complémentaire, la ségrégation doit être absolue. Tout relâchement dans la discipline crée, sans délai, un affadissement préjudiciable.
La distance est la clef de l'attirance.
La vie moderne urbaine n'est, hélas, guère propice à une disjonction des genres digne de ce nom.
À croire, que des "bougres, asexués sans doute, aux charmes de Vénus absolument rétifs" s'ingénient à favoriser une détestable promiscuité.
Transports, guichets, bureaux, commerces et autres endroits de corruption des mœurs - à l'instar des mobylettes tunisiennes et des Trabant d'Erich Honecker - carburent au mélange.
Fort heureusement, les fans de l'intégralité ne sont pas à court de ressources pour relever ce défi récurrent.
Dès que leur radar détecte la potentialité d'un homme, les nénettes se transforment illico en disciples zélées du regretté Commandant Cousteau, toutefois sans les bouteilles et le masque.
Cette tenue aquatique, grâce à l'aura de mystère dont elle enveloppe la femme, agit comme un aimant vis à vis des mâles.
Quelque part, les scaphandres génèrent les gendres.
Certaines circonstances particulières exigent des mesures encore plus drastiques qu'à l'ordinaire.
Par exemple, lors des fêtes de mariage - insidieux festivals du brassage qu'on croirait sponsorisés par Heineken - la digue des sexes risque, à tout moment, de se rompre.
Pour éviter de réduire à néant des semaines entières d'effort ségrégationniste, il convient - pendant que les nanas profitent des réjouissances, de la musique assourdissante et du henné - de cantonner les mecs dans des zones certifiées gonzesses-free.
Lieux et bâtiments sont mis à profit pour faciliter ce parcage. Arrière-cours, dessous d'escalier et tous les terrains pas trop bosselés permettent, sans trop de mal, de remiser les hommes loin des meufs.
Le futur marié est particulièrement surveillé car son impatience, certes légitime, pourrait gâcher, à quelques heures près, une apothéose prévue de longue date.
Aussi, comme les taureaux de combat avant la corrida, il est soigneusement tenu à l'écart et sous bonne garde pour qu'il conserve intégralement son influx.
Conformément aux habitudes de ce blog et n'hésitant à payer de ma personne, j'ai récemment testé, à l'attention de mes fidèles lecteurs, cette pratique à l'avenir prometteur.
J'ai participé, du début à la fin, à une longue soirée ségréguée de mariage dont je remercie chaleureusement les organisateurs - qui se reconnaîtront - pour leur aimable invitation.
J'ai vécu une expérience mémorable sur un parking chichement éclairé et réservé aux porteurs de chromosomes Y, à plusieurs dizaines de mètres de la zone féminine.
Depuis mon service militaire - et encore ! - j'avais perdu l'habitude des sociétés exclusivement masculines.
Passés les premiers moments de découverte, cette séparation sexuée s'avère, à l'usage, agréable et même fructueuse.
Mon épouse étant opportunément retenue pour un bivouac sous le chapiteau pour femmes, j'ai réussi à nouer, aisément et à son insu, une relation tout aussi subreptice que prometteuse avec un superbe et avenant ...
... véhicule Citroën stationné à proximité !!!
Références et compléments
- Voir aussi les chroniques :
- La citation entre guillemets et en italique est extraite de la chanson "le blason" de Georges Brassens aux résonances avec cette chronique.
Je vous invite à la (re)découvrir intégralement derrière ce lien.
Les tenants de cette hyper-théologie se livrent, avec opiniâtreté, à une ségrégation sexuelle d'excellente facture.
À chaque instant et en tout lieu, il leur importe qu'hommes et femmes soient strictement séparés.
Au risque de surprendre, je tiens à souligner que les promoteurs de ce comportement sont résolument modernistes et révolutionnaires.
Malheureusement, afin de ne pas choquer les trop nombreuses personnes à la morale étriquée, ils sont obligés d'avancer masqués en se faisant passer pour d'incurables conservateurs.
Pourtant, la justification principale de cette pratique novatrice est la nécessité d'une osmose et, même, d'une fusion intime entre les deux genres de l'humanité.
Beaucoup trop de pays comme la France, ou, pire encore, l'Europe du Nord, s'avachissent dans un égalitarisme débilitant.
Sous le prétexte fallacieux de ne discriminer personne, les deux sexes n'y ont plus aucun secret l'un pour l'autre, donc plus aucune véritable attirance.
Le commerce charnel, totalement banalisé, s'il est encore pratiqué par habitude, n'intéresse plus guère.
À l'inverse, établir un strict apartheid entre mecs et gonzesses décuple les envies des unes ou des uns vis à vis des autres.
Rien ne vaut la rareté, voire la pénurie, pour susciter le besoin !
Rien ne vaut la prohibition pour décupler l'obsession de la transgression !
Contrairement à ce que la prétendue sagesse des nations occidentales voudrait nous faire croire, la décence, loin de la réduire, génère la concupiscence.
Naguère, les communistes soviétiques avaient sous-estimé ces ressorts puissants de l'âme humaine.
Leur grande erreur a été de construire le Mur de Berlin.
Résultat des courses, les allemands de l'est n'ont eu de cesse de vouloir goûter aux joies de l'autre versant du Rideau de Fer.
Si le regretté Erich Honecker s'était contenté d'une simple frontière traditionnelle gardée par de bedonnants douaniers, les habitants de Leipzig rouleraient encore en Trabant et les nageuses aux hormones continueraient leur razzia sur les médailles olympiques.
Toutefois pour maintenir en permanence un désir irrépressible d'un sexe pour son complémentaire, la ségrégation doit être absolue. Tout relâchement dans la discipline crée, sans délai, un affadissement préjudiciable.
La distance est la clef de l'attirance.
La vie moderne urbaine n'est, hélas, guère propice à une disjonction des genres digne de ce nom.
À croire, que des "bougres, asexués sans doute, aux charmes de Vénus absolument rétifs" s'ingénient à favoriser une détestable promiscuité.
Transports, guichets, bureaux, commerces et autres endroits de corruption des mœurs - à l'instar des mobylettes tunisiennes et des Trabant d'Erich Honecker - carburent au mélange.
Fort heureusement, les fans de l'intégralité ne sont pas à court de ressources pour relever ce défi récurrent.
Dès que leur radar détecte la potentialité d'un homme, les nénettes se transforment illico en disciples zélées du regretté Commandant Cousteau, toutefois sans les bouteilles et le masque.
Cette tenue aquatique, grâce à l'aura de mystère dont elle enveloppe la femme, agit comme un aimant vis à vis des mâles.
Quelque part, les scaphandres génèrent les gendres.
Certaines circonstances particulières exigent des mesures encore plus drastiques qu'à l'ordinaire.
Par exemple, lors des fêtes de mariage - insidieux festivals du brassage qu'on croirait sponsorisés par Heineken - la digue des sexes risque, à tout moment, de se rompre.
Pour éviter de réduire à néant des semaines entières d'effort ségrégationniste, il convient - pendant que les nanas profitent des réjouissances, de la musique assourdissante et du henné - de cantonner les mecs dans des zones certifiées gonzesses-free.
Lieux et bâtiments sont mis à profit pour faciliter ce parcage. Arrière-cours, dessous d'escalier et tous les terrains pas trop bosselés permettent, sans trop de mal, de remiser les hommes loin des meufs.
Le futur marié est particulièrement surveillé car son impatience, certes légitime, pourrait gâcher, à quelques heures près, une apothéose prévue de longue date.
Aussi, comme les taureaux de combat avant la corrida, il est soigneusement tenu à l'écart et sous bonne garde pour qu'il conserve intégralement son influx.
Conformément aux habitudes de ce blog et n'hésitant à payer de ma personne, j'ai récemment testé, à l'attention de mes fidèles lecteurs, cette pratique à l'avenir prometteur.
J'ai participé, du début à la fin, à une longue soirée ségréguée de mariage dont je remercie chaleureusement les organisateurs - qui se reconnaîtront - pour leur aimable invitation.
J'ai vécu une expérience mémorable sur un parking chichement éclairé et réservé aux porteurs de chromosomes Y, à plusieurs dizaines de mètres de la zone féminine.
Depuis mon service militaire - et encore ! - j'avais perdu l'habitude des sociétés exclusivement masculines.
Passés les premiers moments de découverte, cette séparation sexuée s'avère, à l'usage, agréable et même fructueuse.
Mon épouse étant opportunément retenue pour un bivouac sous le chapiteau pour femmes, j'ai réussi à nouer, aisément et à son insu, une relation tout aussi subreptice que prometteuse avec un superbe et avenant ...
... véhicule Citroën stationné à proximité !!!
Références et compléments
- Voir aussi les chroniques :
- Un subtil et enivrant parfum d'apartheid
- En Tunisie, le Commandant Cousteau honoré par Moncef Marzouki
- La route l'autre terrorisme en Tunisie
- Molière chez Ennadha : le malade islamistaginaire
- La citation entre guillemets et en italique est extraite de la chanson "le blason" de Georges Brassens aux résonances avec cette chronique.
Je vous invite à la (re)découvrir intégralement derrière ce lien.