Quelques réminiscences, aux résonances actuelles, des années 1970 et 1980 où j'usais mes fonds de culotte sur les bancs de l'Éducation Nationale française.
Je me souviens, que, durant toute ma scolarité, instituteurs et professeurs m'ont, sans cesse, reproché mon écriture inesthétique (selon eux !) et illisible (par eux !).
Cela m'a coûté moult pénalités et devait, selon mes pédagogues, me jouer des tours lors de ma vie professionnelle.
Désormais, ma production écrite est exclusivement informatique et plus personne ne vient faire la police dans mes polices.
Je me souviens, qu'en fin de lycée, les calculatrices étaient perçues comme des objets sataniques par la plupart des professeurs de mathématiques et de physique.
Selon eux, utiliser ces engins diaboliques allait irrémédiablement amollir notre cerveau et nous paralyserait en cas de panne de piles.
Seul le chef d'oeuvre de menuiserie, rétif à mes gauches doigts de gaucher et plaisamment baptisé règles à calcul, trouvait grâce à leurs yeux.
Désormais, nous comptons, à tous les sens du terme, sur les nombreux ordinateurs qui nous entourent et qui sont rarement tous à sec en même temps.
Quant à la mollesse de mon cerveau, je vous laisse juge.
Je me souviens que ces mêmes enseignants m'ont fait apprendre par coeur la table de Mendeleïev, les combinaisons de cosinus et autres formules savantes.
Il fallait même se remémorer des expressions mnémotechniques encore plus difficiles à absorber.
Réciter "car notre ordre fut net, Napoléon massera à l'est si possible 6 colonnes armées" était un must pour réussir en chimie au bac.
Désormais, nous disposons, à portée de quelques clics, non seulement de toute l'information scientifique, mais aussi de toutes les ritournelles sensées nous les faire apprendre.
Je me souviens que l'institution scolaire a aussi voulu m'inculquer les bases de ce que l'on nommait alors "dessin industriel".
Comme j'étais hermétique aux joies des planches à dessin, des calques, des projections, des intersections et des tire-lignes, mes professeurs sarcastiques me conseillèrent vivement de ne jamais travailler dans un bureau d'études.
Prophétiques, ils prévoyaient aussi que les ordinateurs ne commenceraient à rivaliser avec leur belle discipline que vers 2025.
Désormais, planches à dessin et calques ont déserté les bureaux d'études - anglicisés en R&D centers - où je sévis depuis une trentaine d'années. CAO et autres programmes de calculs les ont remplacés dès la fin des années 1980.
Pédagogiquement votre
Références et compléments
- Voir aussi les chroniques
Je me souviens, que, durant toute ma scolarité, instituteurs et professeurs m'ont, sans cesse, reproché mon écriture inesthétique (selon eux !) et illisible (par eux !).
Cela m'a coûté moult pénalités et devait, selon mes pédagogues, me jouer des tours lors de ma vie professionnelle.
Désormais, ma production écrite est exclusivement informatique et plus personne ne vient faire la police dans mes polices.
Je me souviens, qu'en fin de lycée, les calculatrices étaient perçues comme des objets sataniques par la plupart des professeurs de mathématiques et de physique.
Selon eux, utiliser ces engins diaboliques allait irrémédiablement amollir notre cerveau et nous paralyserait en cas de panne de piles.
Seul le chef d'oeuvre de menuiserie, rétif à mes gauches doigts de gaucher et plaisamment baptisé règles à calcul, trouvait grâce à leurs yeux.
Désormais, nous comptons, à tous les sens du terme, sur les nombreux ordinateurs qui nous entourent et qui sont rarement tous à sec en même temps.
Quant à la mollesse de mon cerveau, je vous laisse juge.
Je me souviens que ces mêmes enseignants m'ont fait apprendre par coeur la table de Mendeleïev, les combinaisons de cosinus et autres formules savantes.
Il fallait même se remémorer des expressions mnémotechniques encore plus difficiles à absorber.
Réciter "car notre ordre fut net, Napoléon massera à l'est si possible 6 colonnes armées" était un must pour réussir en chimie au bac.
Désormais, nous disposons, à portée de quelques clics, non seulement de toute l'information scientifique, mais aussi de toutes les ritournelles sensées nous les faire apprendre.
Je me souviens que l'institution scolaire a aussi voulu m'inculquer les bases de ce que l'on nommait alors "dessin industriel".
Comme j'étais hermétique aux joies des planches à dessin, des calques, des projections, des intersections et des tire-lignes, mes professeurs sarcastiques me conseillèrent vivement de ne jamais travailler dans un bureau d'études.
Prophétiques, ils prévoyaient aussi que les ordinateurs ne commenceraient à rivaliser avec leur belle discipline que vers 2025.
Désormais, planches à dessin et calques ont déserté les bureaux d'études - anglicisés en R&D centers - où je sévis depuis une trentaine d'années. CAO et autres programmes de calculs les ont remplacés dès la fin des années 1980.
Pédagogiquement votre
Références et compléments
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- Fut : F symbole du fluor
- Net : Ne symbole du néon
- Napoléon : Na symbole du sodium, anciennement natrium
- Massera : compléter le M en Mg pour obtenir le symbole du manganèse
- À l'est : Al symbole de l'aluminium
- Si : Si symbole du silicium
- Possible : P symbole du phosphore
- Six : S symbole du soufre
- Colonnes : Cl symbole du chlore
- Armées : Ar symbole de l'argon