Cette semaine, grâce à deux vedettes médiatiques paradoxales, que je remercie, j'en ai plus appris sur ma personnalité profonde qu'au cours des 54 premières années de mon existence.
Ainsi, avec cette technique anthropométrique dernier cri, ce brillant édile a pu mesurer que 68.1% des enfants de sa bourgade pratiquaient les rites de la Musulmanie.
Mes parents m'ayant appelé Didier, je suis, en vertu de la méthode Ménard, indéniablement catholique.
En effet, ce prénom est celui du saint très catholique Didier, évêque de Vienne en Isère, canonisé pour être malencontreusement décédé d'un accident de travail dans l'exercice de ses fonctions aux alentours de l'an 608.
En effet, Brunehaut, alors reine des Francs, pourtant convertie au catholicisme, appréciait peu que son management du royaume, belliqueux et brouillon, soit critiqué par un ecclésiastique volubile.
Telle Daech, elle a embauché des repris de justice qui ont cloué le bec du prélat trop bavard en le lapidant.
Il y a juste un détail qui m'échappe dans la manière biterroise de ficher la religiosité de la population.
Comme sensiblement deux tiers des français se déclarent hors religion, je n'ai pas compris comment détecter un prénom athée.
Si le très savant Robert Ménard souhaite nous éclairer sur ce point, je me ferai un devoir de reproduire ses prescriptions éclairées.
Au début de cette année, comme de millions d'autres français, j'ai eu le grand tort d'être "Charlie" et d'avoir manifesté les 7 et 11 janvier.
Ce faisant, je me suis "menti à moi-même". Je n'ai pas réagi à une attaque barbare contre nos libertés et valeurs mais, au contraire, j'ai affirmé haut et fort mon appartenance à une oxymorique "oligarchie de masse" et fait la promotion d'une "domination" de la "France blanche".
Tout cela parce que j'habite dans une région "périphérique" où "perdure une subculture catholique".
Cette dernière a le même effet sur moi que le dopage sur le peloton cycliste.
À l'insu de mon plein gré, je suis, comme beaucoup trop d'habitants de Rhône-Alpes, un "catholique zombie".
D'après le distingué anthropologue, la proximité de Notre-Dame de la Salette et du Saint-Suaire de Turin, les ondes telluriques alpines et le manque d'iode réunis me pousseraient à revêtir un masque d'apparence laïque et libertaire pour mieux mettre en avant mes véritables sentiments "religieux", "vichyssois et anti-dreyfusards" et ainsi opprimer sans vergogne les "musulmans minoritaires".
Au vu du diagnostic du docteur Todd, les membres de mon entourage avec qui j'ai arpenté les rues de Grenoble le 11 janvier dernier gagneraient à annuler leurs prochains pèlerinages, à consulter rapidement un spécialiste de la thyroïde ou encore à songer sérieusement à transférer leur domicile dans une région de subculture républicaine.
Si j'étais venu au monde un Jedi, j'aurais avec moi une Force sans limite pour décupler les effets islamophobes de mon crétinisme alpestre.
Iodiquement votre (Yodiquement votre ?)
Références et compléments
Voir aussi les chroniques :
- Tentative d'explication de la laïcité française à mes amis hors de l'Hexagone
- Les musulmans en France, combien de divisions ?
- Les religions, combien de divisions ? Statistiques de la foi
Prénom catholique = religion catholique
Tout d'abord, Robert Ménard - maire d'extrême-droite de la ville de Béziers après avoir été le défenseur de la liberté d'expression "sans frontières" - nous a doctement expliqué que "les prénoms disent les confessions" et "qu'affirmer l'inverse c'est nier une évidence".Ainsi, avec cette technique anthropométrique dernier cri, ce brillant édile a pu mesurer que 68.1% des enfants de sa bourgade pratiquaient les rites de la Musulmanie.
Mes parents m'ayant appelé Didier, je suis, en vertu de la méthode Ménard, indéniablement catholique.
En effet, ce prénom est celui du saint très catholique Didier, évêque de Vienne en Isère, canonisé pour être malencontreusement décédé d'un accident de travail dans l'exercice de ses fonctions aux alentours de l'an 608.
En effet, Brunehaut, alors reine des Francs, pourtant convertie au catholicisme, appréciait peu que son management du royaume, belliqueux et brouillon, soit critiqué par un ecclésiastique volubile.
Telle Daech, elle a embauché des repris de justice qui ont cloué le bec du prélat trop bavard en le lapidant.
Il y a juste un détail qui m'échappe dans la manière biterroise de ficher la religiosité de la population.
Comme sensiblement deux tiers des français se déclarent hors religion, je n'ai pas compris comment détecter un prénom athée.
Si le très savant Robert Ménard souhaite nous éclairer sur ce point, je me ferai un devoir de reproduire ses prescriptions éclairées.
Je suis Charlie = je discrimine les musulmans
Ensuite, Emmanuel Todd - autrefois analyste subtil des structures familiales, désormais défenseur autoproclamé de l'esprit de Valmy face aux hordes germano-libéralo-cosmopolites - a, tout aussi doctement que son confrère Ménard, démontré que le catholicisme de mon prénom couplé à mon lieu de résidence avait des influences délétères sur mon comportement et mon libre-arbitre.Au début de cette année, comme de millions d'autres français, j'ai eu le grand tort d'être "Charlie" et d'avoir manifesté les 7 et 11 janvier.
Ce faisant, je me suis "menti à moi-même". Je n'ai pas réagi à une attaque barbare contre nos libertés et valeurs mais, au contraire, j'ai affirmé haut et fort mon appartenance à une oxymorique "oligarchie de masse" et fait la promotion d'une "domination" de la "France blanche".
Tout cela parce que j'habite dans une région "périphérique" où "perdure une subculture catholique".
Cette dernière a le même effet sur moi que le dopage sur le peloton cycliste.
À l'insu de mon plein gré, je suis, comme beaucoup trop d'habitants de Rhône-Alpes, un "catholique zombie".
D'après le distingué anthropologue, la proximité de Notre-Dame de la Salette et du Saint-Suaire de Turin, les ondes telluriques alpines et le manque d'iode réunis me pousseraient à revêtir un masque d'apparence laïque et libertaire pour mieux mettre en avant mes véritables sentiments "religieux", "vichyssois et anti-dreyfusards" et ainsi opprimer sans vergogne les "musulmans minoritaires".
Au vu du diagnostic du docteur Todd, les membres de mon entourage avec qui j'ai arpenté les rues de Grenoble le 11 janvier dernier gagneraient à annuler leurs prochains pèlerinages, à consulter rapidement un spécialiste de la thyroïde ou encore à songer sérieusement à transférer leur domicile dans une région de subculture républicaine.
Çà aurait pu être pire !
Pour conclure, une petite lueur d'espoir dans mon malheur : je suis né un dimanche.Si j'étais venu au monde un Jedi, j'aurais avec moi une Force sans limite pour décupler les effets islamophobes de mon crétinisme alpestre.
Iodiquement votre (Yodiquement votre ?)
Références et compléments
Voir aussi les chroniques :
- Tentative d'explication de la laïcité française à mes amis hors de l'Hexagone
- Les musulmans en France, combien de divisions ?
- Les religions, combien de divisions ? Statistiques de la foi