Même après cinq voyages en un peu plus d'un an, il est impossible de s'habituer à l'écart abyssal de niveau de vie entre l'Inde et la France.
En déplacement professionnel au pays de Gandhi, salles de réunion climatisées, hôtels de luxe et focalisation sur le "business" ne suffisent pas à vous éviter le contact avec la misère absolue.
Dans les villes, des huttes discrètes sont érigées sur chaque terrain vague et, notamment à Mumbai, les trottoirs peuvent devenir des logements.
Hier, à Bangalore, devant l'usine, des travaux avaient lieu pour équiper "Electronics City" de fibres optiques afin que les entreprises disposent d'internet à haut débit. Parmi les dizaines de manœuvres, un adolescent de quinze ans creusait une tranchée avec un simple fer à béton. L'équiper d'une pelle et d'une pioche aurait probablement coûté beaucoup plus cher que son salaire.
Un ouvrier indien d'une entreprise de sous-traitance mécanique gagne, dans une grande ville, environ 90 euros par mois. Ce revenu mirobolant fait de lui un privilégié par rapport aux journaliers du secteur dit "informel" ou de l'agriculture.
Que les bons esprits économiques se rassurent, à ce prix là, ni impôts ni charges sociales ne sont exigés. Cela tombe d'ailleurs plutôt bien, car, à part des écoles à la pédagogie sommaire et une police corrompue, la majorité de la population ne bénéficie d'aucun service public ou protection sociale.
Toutefois la comparaison entre France et Inde n'est pas exempte de paradoxes.
Est-ce une conséquence du système hiérarchiques des castes, la patrie de Nehru ne semble avoir aucun problème pour étaler sa misère en tous lieux, y compris dans les zones huppées.
A l'inverse, la France, dont l'égalité figure pourtant dans la devise nationale, a un problème avec le bas de sa pyramide. Ils sont relégués dans des quartiers spécifiquement dédiés. Ils sont aussi mis à l'écart du langage officiel, les expressions "défavorisés", "rmistes" ou encore "populations fragiles" sont préférées à pauvres ou miséreux.
Indianiquement votre
En déplacement professionnel au pays de Gandhi, salles de réunion climatisées, hôtels de luxe et focalisation sur le "business" ne suffisent pas à vous éviter le contact avec la misère absolue.
Dans les villes, des huttes discrètes sont érigées sur chaque terrain vague et, notamment à Mumbai, les trottoirs peuvent devenir des logements.
Hier, à Bangalore, devant l'usine, des travaux avaient lieu pour équiper "Electronics City" de fibres optiques afin que les entreprises disposent d'internet à haut débit. Parmi les dizaines de manœuvres, un adolescent de quinze ans creusait une tranchée avec un simple fer à béton. L'équiper d'une pelle et d'une pioche aurait probablement coûté beaucoup plus cher que son salaire.
Un ouvrier indien d'une entreprise de sous-traitance mécanique gagne, dans une grande ville, environ 90 euros par mois. Ce revenu mirobolant fait de lui un privilégié par rapport aux journaliers du secteur dit "informel" ou de l'agriculture.
Que les bons esprits économiques se rassurent, à ce prix là, ni impôts ni charges sociales ne sont exigés. Cela tombe d'ailleurs plutôt bien, car, à part des écoles à la pédagogie sommaire et une police corrompue, la majorité de la population ne bénéficie d'aucun service public ou protection sociale.
Toutefois la comparaison entre France et Inde n'est pas exempte de paradoxes.
Est-ce une conséquence du système hiérarchiques des castes, la patrie de Nehru ne semble avoir aucun problème pour étaler sa misère en tous lieux, y compris dans les zones huppées.
A l'inverse, la France, dont l'égalité figure pourtant dans la devise nationale, a un problème avec le bas de sa pyramide. Ils sont relégués dans des quartiers spécifiquement dédiés. Ils sont aussi mis à l'écart du langage officiel, les expressions "défavorisés", "rmistes" ou encore "populations fragiles" sont préférées à pauvres ou miséreux.
Indianiquement votre