vendredi 15 mai 2015

Un destin français : Françoise Arbenne-Reinier migrante

Seulement 4 générations me séparent de la grand-mère de mon grand-père paternel qui naît à Chambéry, en Savoie, le 28 juillet 1837.
Elle est alors un des 5 millions de sujets de Sa fort peu libérale Majesté Charles-Albert de Savoie-Carignan, monarque turinois, autoritaire et multi-cartes, duc de Savoie, prince du Piémont et roi de Sardaigne, aux possessions s'étendant sur les deux versants des Alpes.
L'histoire de mon aïeule, aux résonances étonnamment actuelles, permet d'apprécier l'amplitude de beaucoup de mutations survenues depuis cette époque.

Une vie démarrée sous de bien mauvais auspices

À peine son accouchement termié, Suzanne Lieutaz, 24 ans, n'a que le temps de donner un prénom, Françoise, et un nom de famille, Arbenne, à son bébé.
Aussitôt, la môme est soustraite à sa mère par des religieuses catholiques qui la baptisent et la placent dans une famille que l'on n'ose qualifier d'accueil.

En effet, Suzanne est ce qu'on appelle au XIXème siècle une "fille-mère". C'est à dire une jeune femme qui a eu la malchance d'être mise enceinte par un garçon refusant le mariage ou, à défaut, la légitimation de l'enfant.
Le sort semble s'acharner sur Suzanne. Elle est elle-même née en 1813 d'une “fille-mère”, Georgine Vallier, originaire de Saint Alban Laysse, commune limitrophe de Chambéry.

Les naissances hors mariage, bien que représentant plusieurs pourcents de la population savoyarde, attirent une forte réprobation sociale.
Les nouveau-nés sont qualifiés du vocable infamant "d'enfants naturels".
Comme il n'est pas question que des familles monoparentales troublent l'ordre naturel cher à Joseph de Maistre, l'Église organise le placement systématique de ces enfants, traités encore plus rudement que les orphelins, chez des paysans en montagne.

Le seul privilège de ces malheureux est que leur mère, juste avant de les quitter définitivement, peut choisir pour eux le nom de famille qui remplacera celui du père "non dénommé".
Beaucoup d'enfants "naturels" tirent ainsi leur nom du village d'origine de leur mère. Ainsi Arbenne a de fortes chances d'être lié au village d'Arbin, dans la vallée de l'Isère, à 20 kilomètres de Chambéry.
Parfois, le pseudo-patronyme est plus original comme Banquette ou Martyre.

Toutefois, l'état-civil sarde, tenu par les curés, n'étant pas un chef d'oeuvre de rigueur, de nombreux enfants "naturels" changent de nom, et parfois même de prénom, au cours de leur vie, à l'instar de la mère de Françoise, tantôt Suzanne Lieutaz, tantôt Suzanne Reinier.

Le jour même de sa naissance, Françoise Arbenne est ainsi fourguée à Françoise Mermet, sa marraine de circonstance, qui vit dans le hameau du même nom au coeur du massif des Bauges surplombant Chambéry.

Acte de naissance de Françoise Arbenne (source archives départementales de Savoie)

La montagne est certes belle mais surtout rude

Les Mermets sont un des nombreux hameaux du village savoyard répondant au nom peu engageant des Déserts.
Située en moyenne montagne, à environ 1 000 m d'altitude, au pied du Mont Margeriaz, cette commune dépend du “mandement de Chambéry”.

Les Déserts sont, à vol d'oiseau, à seulement une dizaine de kilomètres du chef de lieu de la "Savoie Propre".
Toutefois, aucune véritable route carrossable - au sens étymologique - ne traverse le massif des Bauges. Les 700 mètres de dénivelé depuis Saint Alban Leysse dans la vallée s'effectuent à pied ou mule en deux bonnes heures.
En hiver, la neige tient au sol plusieurs mois d'affilée et rend ces sentiers plus difficiles à pratiquer.

1 500 personnes environ habitent aux Déserts.
En un petit demi-siècle, depuis la Révolution, cette population a été multipliée par 1.5. Les premiers maigres progrès sanitaires, agricoles et techniques ont accru la longévité sans pourtant changer notablement les conditions d’existence sur ces ingrates terres de montagne.

Les registres d'état-civil sont d’une implacable régularité. La plupart des jeunes femmes ont une grossesse par an et l'essentiel des naissances se concentre en début d’année.
Ce rythme témoigne de familles luttant pour leur subsistance.
Chaque hiver, les hommes quittent leur village pour exercer des activités saisonnières loin de leur domicile : colportage, ramonage et autres petits métiers de services dans les grandes villes.
À leur retour, au début du printemps, les retrouvailles avec leurs épouses sont faciles à imaginer.
L'avantage de ce calendrier est que durant le pic des travaux agricoles en été les grossesses ne sont pas suffisamment avancées pour empêcher les futures mères de trimer aux champs.
Les accouchements et les débuts d’allaitement ont lieu en hiver, entre femmes, alors que les maris sont loin du village.
Ce cycle infernal est désastreux sur le plan sanitaire. La mortalité féminine et infantile est élevée, quoique plus faible qu’au siècle précédent.
Lors du recensement de 1848, les Déserts comptent 48.5% de femmes et 51.5% d’hommes, une proportion inverse de celle de la France de 2015.

Les conditions de vie difficiles, l'alimentation peu diversifiée et la forte consanguinité pèsent sur l'état de santé.
Environ une personne sur 20 est atteinte de "crétinisme" - terme initialement médical tombé en désuétude désignant de graves retards de développement physique et mental - ou de goitre à cause de carences en iode et d'anomalies génétiques.
L'espérance de vie de Françoise Arbenne à sa naissance avoisine 35 à 40 ans.

Pour survivre malgré l'explosion démographique, les paysans des Alpes déboisent à grande échelle pour accroître les terres cultivables ou pâturables et tirer un revenu additionnel des coupes de bois.
Les conséquences de ces défrichements sont catastrophiques. Glissements de terrains, avalanches - mot savoyard désormais passé en français - et inondations se multiplient.
Face à cette montée des risques, en 1860, puis en 1882, des mesures législatives draconiennes obligeront à reboiser, parfois manu militari, et créeront le service public de Restauration des Terrains de Montagne.

Malgré l'accroissement des champs et des prés, cette population en croissance peine à se nourrir. Aussi l'émigration, traditionnellement saisonnière, tend à devenir définitive. Métropoles et usines possèdent des attraits auxquels il est difficile de résister, nous y reviendrons.

L'entrée du hameau des Mermets aux Déserts et le mont Margeriaz (mai 2015).

Un village en autarcie

Malgré sa proximité de Chambéry, les Déserts sont une commune exclusivement paysanne et quasi-tribale.

Lors du recensement de 1848, seules 7 personnes sur 1526 ne sont pas notées "laboureur" ou "cultivateur" : un "maréchal" (ferrant), deux ecclésiastiques et leur “servante”, deux personnes dont la profession est illisible sur le registre et une étonnante "repasseuse" célibataire de 32 ans vivant seule dans sa maison.

L'endogamie est très forte. L'essentiel de la population du village se répartit sur à peine une trentaine de patronymes.
L'entremêlement familial est tel que parfois les noms sont dotés de suffixes - à l’instar de Mermet dit Soldat, Mermet dit Monsieur, Mermet-Potage ou encore Mermet-Plottu - dont on ne sait s'ils facilitent le pistage administratif et fiscal ou, au contraire, le brouillent.

Presque tous les habitants des Déserts y sont nés.
Outre les deux curés, originaires de Saint Pierre d'Albigny et “des Bauges”, et six femmes venues de Saint-Jean d’Arvey ou de Saint François de Sales à une dizaine de kilomètres, les seules exceptions sont les “enfants naturels”, natifs de Chambéry.

Chaque lieu-dit regroupe une ou deux familles étendues.
Ainsi, en 1848, les trois quarts des 176 habitants des Mermets, s'appellent Mermet et se répartissent en 39 maisonnées situées à un bon kilomètre de l'église du village.

Il va sans dire que l'ensemble de la population du village, sans exception, est listée comme "catholique".

Une des rares maisons non rénovées (à l'exception du toit en tôle) du hameau des Mermets. Françoise Arbenne et Victor Mermet vivaient dans de tels logis (mai 2015).

Un système éducatif déficient

En Savoie, la scolarisation est irrégulièrement assurée par l'Église catholique qui rémunère maigrement des instituteurs épisodiques qui assurent la classe lorsque les travaux des champs le permettent, c'est à dire surtout l'hiver.

Cet enseignement en pointillé est inefficace. Aux Déserts, en 1848, 121 personnes savent lire et écrire et 87 seulement lire.
Au total, à peine un septième des habitants, surtout des hommes, possède un microscopique bagage scolaire.
Aucun “enfant naturel”, ni aucun “domestique” ne fait partie de ces privilégiés.
Preuve de son peu de maîtrise linguistique, Françoise n'a laissé dans les archives qu'une unique trace écrite de sa main : la signature très malhabile de son seul prénom sur son acte de mariage de 1869.

Le français est la langue officielle de la Savoie depuis la Renaissance.
Ainsi, l'idiome de Molière, très parlé à Chambéry et à Annecy, est employé pour les actes d'état-civil ou le cadastre mais aussi pour les prêches à l’église, ce qui lui vaut son surnom de “langue du dimanche”.

Au quotidien, les habitants des Déserts utilisent un des patois savoyards, variantes de langue francoprovençale, appelée aussi arpitan.
Françoise Arbenne ne se frottera véritablement au français qu'après son départ de Savoie. Jusqu'à la fin de sa vie, elle conservera un accent caractéristique de sa région d'origine.
Voici quelques exemples d'expressions prononcées et entendues durant son enfance :
  • É son tô t aronmwé : ils sont tous ensemble
  • Al t arvâ justo kan on modâve : il est arrivé lorsque nous partions
  • D'ichè lé, y a bin l'tin d'passâ d'éga dzo lô pon : avant que cela n’arrive, beaucoup d’eau aura passé sous les ponts
  • Se vrî lô peuzho : se tourner les pouces (ce que Françoise a du très rarement faire durant sa vie)
Extrait du registre de recensement de 1848 des Déserts (source archives départementales de Savoie).

Une enfance de quasi-esclave

Les “enfants naturels” placés dans des familles paysannes constituent environ un trentième de la population des Déserts. Ils sont une main d'oeuvre corvéable à merci dès leur plus jeune âge, sans aucun statut.

Les registres de recensement conservent la trace de leur condition de parias.
La plupart d’entre eux sont listés “enfant naturel domestique” sans autre mention.
Quelques autres, plus chanceux, sont indiqués par leur prénom suivi de “naturel” mais sans nom de famille.
Les âges relevés sont beaucoup très approximatifs, nettement plus que pour les enfants légitimes.
Du fait de l'absence d'informations fiables concernant les "enfants naturels", la trace de Françoise Arbenne n'a pas pu être attestée formellement dans les registres de recensement des Déserts.

L'opprobre jetée sur les enfants “naturels” perdure toute leur vie.
Par exemple, une dénommée Benoîte, bien qu'âgée de de 78 ans en 1848, malgré son mariage à un certain Joseph Chaboud-Briquet, “laboureur” né aux Déserts, lui aussi septuagénaire, est pour l'administration et l'église savoyardes toujours une "fille naturelle" et sans aucun nom de famille.

Extrait du registre de recensement savoyard de 1848 des Déserts (source archives départementales de Savoie).

Émigration vers Paris

La rudesse de la vie en montagne et la réprobation sociale poussent les “enfants naturels" à fuir leur famille pseudo-adoptive dès que possible.
En 1848, seuls trois ou quatre “naturels” de plus de 20 ans habitent les Déserts.

À partir de mi-1860, à peine l'annexion de la Savoie par la France de Napoléon III bouclée, l'émigration savoyarde en direction de Paris et, dans une moindre mesure, Lyon s'intensifie. Comment résister à l'attraction du dynamisme et des conditions de vie urbaines de la France industrielle ?
En une cinquantaine d'années, les Déserts vont perdre la moitié de leurs habitants.

Françoise n'échappe pas à cette double tendance.
En 1860, elle quitte les Bauges pour l'actuel Val de Marne, alors Seine et Oise, avec son compagnon, Victor Mermet, un des très nombreux jeunes du hameau éponyme.
Le trajet a lieu en train depuis Chambéry. 24 heures sont nécessaires pour relier en omnibus la Savoie à la capitale française.
Nos deux tourtereaux aboutissent dans le village alors très rural de Périgny sur Yerres, mais toutefois situé à proximité de la gare PLM de Combs la Ville.
Paradoxalement, les emplois agricoles sont nombreux en Ile de France car beaucoup de paysans franciliens se sont fait embaucher dans les usines. Victor devient “manouvrier” et Françoise est officiellement “sans profession”.

Le motif exact de leur départ des Déserts n'est pas connu.
Aux raisons économiques, peuvent s'ajouter l'impossibilité sociale d'une union entre un “cultivateur” et une “fille naturelle” ou encore une grossesse non désirée.
Toujours est-il que Victor et Françoise “demeurent ensemble” à Périgny sans être passés devant Monsieur le Maire et encore moins devant un curé.
Françoise accouche de son premier fils, Théophile Mermet, le 2 février 1861 et de son second enfant, Auguste Victor Mermet, le 28 avril 1863.
À l'été 1865, elle devient enceinte pour la troisième fois.

Acte de naissance de Théophile Mermet (source archives départementales du Val de Marne).

Drame familial et fraude à l'état-civil

“Coup de tonnerre dans un ciel serein” aurait dit Napoléon III, le 20 octobre 1864, Victor Mermet décède accidentellement d'une chute.

Françoise, au milieu de son malheur, aidée par un garde champêtre ami du couple, a un réflexe de génie et se fait passer pour veuve alors qu'elle n'a jamais été mariée avec Victor.
Cela lui permet le 1er avril 1865, à l'issue de la naissance à Périgny de son troisième fils Louis Honoré Mermet, de rompre la malédiction familiale et d'obtenir l'enregistrement de ce dernier à l'état-civil comme enfant légitime posthume de Victor Mermet.
Françoise loge alors “chez le sieur Louis Etienne Robert” ce qui explique probablement le prénom de son fils.

Acte de décès de Victor Mermet (source archives départementales du Val de Marne).

Véritable mariage avec un enfant trouvé devenu soldat de Napoléon III

La trace de Françoise se perd durant quatre ans.

On retrouve notre vraie fausse veuve en 1869, blanchisseuse à Maisons-Alfort, dans la première couronne de Paris, 20 kilomètres au nord de Périgny sur la même ligne ferroviaire.
Elle choisit désormais de se faire appeler Françoise Reinier ou Reynier, l'un des deux noms de sa mère qu'elle n'a pourtant pas connu.

Le 5 juillet à 11 heures, elle se marie - officiellement cette fois - avec Sylvain Beaujardin qui vient juste de terminer un engagement militaire d'une dizaine d'années au 7ème régiment d'infanterie de ligne stationné au fort de Charenton. Son lieutenant, Jean-Philippe Lambert, lui sert de témoin.

Sylvain Beaujardin a une biographie familiale similaire à celle de son épouse.
Il a été abandonné à sa naissance en janvier 1834 devant l'hospice civil d'Avranches, dans le département de la Manche, en Normandie.
Nous ne savons rien de son enfance qui se conclut par son incorporation dans l'armée française.
Entre 1853 et 1856, Sylvain a participé à la guerre de Crimée. Sa brigade a notamment pris le fort de Malakoff, près de Sébastopol, qui a donné son nom à une commune de banlieue à quelques encablures de Maisons-Alfort.
Peut-être Sylvain a-t-il aussi pris part à la désastreuse campagne du Mexique mais les certitudes manquent à ce sujet.
Démobilisé, Sylvain Beaujardin devient ouvrier “journalier”, notamment à l'usine de levures Springer qui deviendra “l'Alsacienne”.

Trois ans après le mariage, le 18 avril 1870, vient au monde Constance Honorine Beaujardin, mon arrière-grand-mère.
Un trimestre plus tard se déclenche la guerre entre la Prusse et la France qui mettra à bas le Second Empire français, créera le premier Reich allemand et provoquera l'avènement définitif de la République.

Françoise Arbenne-Reinier et son mari Sylvain Beaujardin, vers 1900, probablement à Maisons-Alfort. On notera le chien au premier plan, la casquette sur le mur et le pavillon de banlieue en arrière-plan.

Une vie de banlieusards

À l'instar de dizaines de milliers de migrants provinciaux et étrangers fuyant la misère des champs pour venir travailler à Paris - l'une des 3 métropoles mondiales les plus dynamiques - les époux Beaujardin passent le restant de leur vie à Maisons-Alfort, rue Chabert, le long de voie ferrée PLM qui a amené Françoise depuis sa Savoie natale.

Le sort continue hélas à s'acharner sur cette famille.
Dans la nuit de la Saint Sylvestre 1892, pris de boisson, Auguste Victor Mermet, devenu maçon, décède, comme son père, d'une chute.
Sylvain Beaujardin se charge des formalités d'état-civil où il est indiqué comme “son père”.

Le fils aîné de Françoise, Théophile Mermet, connaît une trajectoire bien plus heureuse.
Manifestement doté d'un sens aigu du commerce et des affaires, après avoir été sommelier et distillateur, il possède une vingtaine de cafés en région parisienne, ce qui lui confère une véritable aisance financière dont il fait profiter sa famille.
Ainsi, il place sa demi-soeur Constance Beaujardin et son mari Joseph Pierre Lebouc, après leur mariage en 1893, à la tête d'un de ses bistrots, rue de Vaugirard à Paris.

Par contre, la trace de Louis-Honoré Mermet n'a pu être retrouvée.

Sylvain Beaujardin s'éteint à 75 ans en 1909. Françoise Arbenne-Reinier fait de même en 1922 à l'âge de 85 ans.
La dernière partie de son existence a vu l'arrivée, tour à tour, des réverbères, de l'eau courante, du gaz de ville, des poubelles, de l'électricité, du téléphone, du métro, des automobiles, de l'aviation et de quelques autres inventions qu'elle aurait été bien en peine d’imaginer lors de son enfance dans les montagnes des Bauges.

Portrait au fusain de Françoise Arbenne-Reinier, à la fin de sa vie vers 1920.

Généalogiquement votre

Post Scriptum
Le village savoyard des Déserts dans le massif des Bauges a vu sa population décliner de 1860 à 1975 où il n'y avait plus que 455 habitants.
Désormais, presque 800 personnes y résident grâce à l'attrait de la vie en montagne dans des maisons dotées de tout le confort et de chauffage, de la proximité de Chambéry et de la station de ski de la Féclaz.
Françoise Arbenne-Reinier et Victor Mermet auraient bien du mal à reconnaître le hameau de leur enfance.

Panneaux solaires sur le toit d'une maison rénovée du hameau des Mermets (mai 2015).

Références et compléments
- Cette chronique, même si elle est écrite sur le ton du récit, repose presque exclusivement sur des faits attestés.
Seule la date d'émigration depuis la Savoie de Françoise Arbenne et Victor Mermet ainsi que leur trajet vers Paris ne sont pas connus avec exactitude.
Leur départ des Déserts peut être antérieur à 1860 et le couple a éventuellement effectué des étapes entre les Déserts et Périgny sur Yerres.
Il est même possible qu'ils n'aient pas émigré en même temps.
Toutefois, ils n'ont laissé aucune trace dans les registres d'état-civil des principales villes situées sur la ligne de train PLM.
Plus de détails sur mon site généalogique.
Toute information généalogique ou historique venant compléter ou même infirmer ce récit est par avance bienvenue.
Merci de me contacter via ce lien.


- Principales sources :
- Mes remerciements au twittonaute @JB94700 qui m'a (re)donné le déclic pour rédiger cette chronique qui me trottait depuis longtemps dans la tête.

- Voir aussi les autres chroniques traitant de généalogie ou d'histoire notamment :
- Les expressions en savoyard proviennent du Dictionnaire Français - Savoyard publié en 2013 par Roger Viret.

- Les photos du hameau des Mermets ont été faites par mes soins le 12 mai 2015. La totalité des photos est consultable en suivant ce lien.