Le 6 mai 2012, 18 000 668 électeurs, pas un de plus, pas un de moins, donnaient leur vote à François Hollande qui devenait par la même occasion le 24ème président de la république française.
Près de 18 mois plus tard, rien ne semble plus aller pour notre magistrat suprême.
À en croire gazettes et politologues, l'impopularité de l'ancien maire de Tulle crèverait tous les plafonds. Mister Flamby aurait même dépassé dans le rejet ses prédécesseurs Mitterrand, Chirac et Sarkozy qui, pourtant, avaient su placer la barre à très haut niveau.
Pourtant les chiffres, comme souvent, méritent d'être examinés avec attention.
Si François Hollande a remporté la dernière élection présidentielle avec 51% des suffrages, il convient de noter que seuls 75% des électeurs inscrits ont alors jugé utile de se déplacer et de déposer un bulletin valide dans l'urne.
Ainsi en mai 2012, seulement 39 français sur 100, et non pas la moitié plus epsilon, avaient une bonne opinion du leader socialiste.
Les 61 restants soit préféraient le challenger, soit n'avaient guère de point de vue.
Cette semaine, l'institut de sondages BVA annonce que 26 français sur 100 ont une "bonne ou très bonne opinion" de l'actuel locataire de l'Élysée.
En supposant que cette valeur soit fiable - ce qui reste à démontrer - la chute est spectaculaire mais pas catastrophique.
Passer de 39 à 26 personnes sur 100 qui vous soutiennent signifie qu'une sur trois a changé défavorablement d'avis en un an et demi. Les deux tiers des soutiens présidentiels restent, pour le moment, fidèles au poste contre vents et marées.
Ce mauvais score est certes très ennuyeux pour remporter des élections, notamment les prochaines municipales du printemps.
Toutefois, il n'a pas pour conséquence que le pouvoir en place soit subitement devenu illégitime ou que sa politique doive être en bloc et sine die mise au rencart.
La démocratie a ses délais que des sondages et, surtout, leur interprétation hâtive ne sauraient bousculer sans prendre le risque d'une dérive populiste voire autoritaire.
Arithmético-républicainement votre.
Références et compléments
- Sur la validité des enquêtes d'opinion, voir la chronique "quand sondage rime avec bidonnage"
- Sondage BVA "Observatoire de la politique nationale" publié le 28 octobre 2013
Près de 18 mois plus tard, rien ne semble plus aller pour notre magistrat suprême.
À en croire gazettes et politologues, l'impopularité de l'ancien maire de Tulle crèverait tous les plafonds. Mister Flamby aurait même dépassé dans le rejet ses prédécesseurs Mitterrand, Chirac et Sarkozy qui, pourtant, avaient su placer la barre à très haut niveau.
Pourtant les chiffres, comme souvent, méritent d'être examinés avec attention.
Si François Hollande a remporté la dernière élection présidentielle avec 51% des suffrages, il convient de noter que seuls 75% des électeurs inscrits ont alors jugé utile de se déplacer et de déposer un bulletin valide dans l'urne.
Ainsi en mai 2012, seulement 39 français sur 100, et non pas la moitié plus epsilon, avaient une bonne opinion du leader socialiste.
Les 61 restants soit préféraient le challenger, soit n'avaient guère de point de vue.
Cette semaine, l'institut de sondages BVA annonce que 26 français sur 100 ont une "bonne ou très bonne opinion" de l'actuel locataire de l'Élysée.
En supposant que cette valeur soit fiable - ce qui reste à démontrer - la chute est spectaculaire mais pas catastrophique.
Passer de 39 à 26 personnes sur 100 qui vous soutiennent signifie qu'une sur trois a changé défavorablement d'avis en un an et demi. Les deux tiers des soutiens présidentiels restent, pour le moment, fidèles au poste contre vents et marées.
Ce mauvais score est certes très ennuyeux pour remporter des élections, notamment les prochaines municipales du printemps.
Toutefois, il n'a pas pour conséquence que le pouvoir en place soit subitement devenu illégitime ou que sa politique doive être en bloc et sine die mise au rencart.
La démocratie a ses délais que des sondages et, surtout, leur interprétation hâtive ne sauraient bousculer sans prendre le risque d'une dérive populiste voire autoritaire.
Arithmético-républicainement votre.
Références et compléments
- Sur la validité des enquêtes d'opinion, voir la chronique "quand sondage rime avec bidonnage"
- Sondage BVA "Observatoire de la politique nationale" publié le 28 octobre 2013