Le français et l’arabe dialectal tunisien partagent des mots phonétiquement proches qui risquent d’abuser le francophone en villégiature du coté de Carthage.
Quelques conseils pour éviter les quiproquos au pays d’Ibn Khaldoun …
Si vous êtes né au « Chili », les tunisiens vous trouverons « mesquin » d’être soumis en permanence à la canicule.
Pas de panique ! Les autochtones sont parfois bizarres. Montrez que votre robuste constitution vous permet de résister à tout
Si vous venez de Sarajevo ou de l’Herzégovine, évitez de parler de votre patrie en présence de jeunes filles.
En entendant le mot « Bosnie », certaines tunisiennes émoustillées risquent de se jeter à votre cou quand d’autres, croyant être harcelées, voudront vous gifler voire pire.
Si on vous propose du « fric », ne vous réjouissez pas trop vite.
Votre portefeuille ne va pas subitement se rembourrer, par contre vous serez obligé d’ingurgiter un épi de maïs grillé.
Vous vous consolerez en pensant que cet aliment légèrement cramé contient beaucoup de sucres lents et probablement quelques vitamines.
Si un tunisien vous parle des « boules », surtout s’il accompagne son propos de gestes pressants, sachez qu’il ne nourrit aucun énervement vis-à-vis de votre personne, pas plus qu’il ne vous invite à une partie de pétanque. Il veut juste trouver rapidement des toilettes.
Contrairement à la région lyonnaise, il n’y a pas de « bars à boules » en Tunisie, seulement de jeunes enfants dont on souhaite canaliser les débordements.
Si on vous convie à partager un « brique » acceptez sur le champ, surtout pendant le mois de ramadan !
Inutile d'être karateka pour venir à bout, à mains nues, de cette croustillante spécialité culinaire, généralement au thon ou à l’œuf.
Si vous êtes invité à une séance « d’outillage », allez-y sans crainte.
Il ne s’agit pas d’un rituel satanique dans l’arrière-boutique d’une quincaillerie mais d’un match de poule de cette compétition sportive très spéciale qu’est le mariage tunisien.
Pour « l’outillage », l’équipe, mais aussi le public, sont presque exclusivement féminins. L’avant-centre a les pieds et les mains peints aux couleurs de son club et les supportrices manifestent bruyamment leur joie de voir leur championne mener au score.
Franco-tunisiennement votre
Références et compléments
- Extraits du dictionnaire phonétique tunisien – français :
. Chili = très chaud !
. Mesquin / miskine = pauvre, malchanceux
. Bosnie / bousni = embrasse-moi
. Fric = épi de maïs
. Boules = pisser
. Bar à boules ! = va pisser !
. Brique = brick
. Outillage / outia = « fête de la mariée » qui a lieu généralement deux jours avant la véritable cérémonie de mariage. Souvent, l’outia est l’occasion de finaliser la « peinture » au henné des mains et des pieds de la future mariée.
- Il y a désormais une seconde livraison de ces conseils phonétiques, sans oublier la toute première chronique tunisienne "Un après-midi chez Marthe".
Voir aussi la chronique « Du satin sur le divan du toubib » consacrée aux mots français d’origine arabe ainsi que « les 16 tweets qui ont fait l’histoire de la Tunisie ».
- « Je suis né au Chili » est une chanson du regretté Bobby Lapointe.
Quelques conseils pour éviter les quiproquos au pays d’Ibn Khaldoun …
Si vous êtes né au « Chili », les tunisiens vous trouverons « mesquin » d’être soumis en permanence à la canicule.
Pas de panique ! Les autochtones sont parfois bizarres. Montrez que votre robuste constitution vous permet de résister à tout
Si vous venez de Sarajevo ou de l’Herzégovine, évitez de parler de votre patrie en présence de jeunes filles.
En entendant le mot « Bosnie », certaines tunisiennes émoustillées risquent de se jeter à votre cou quand d’autres, croyant être harcelées, voudront vous gifler voire pire.
Si on vous propose du « fric », ne vous réjouissez pas trop vite.
Votre portefeuille ne va pas subitement se rembourrer, par contre vous serez obligé d’ingurgiter un épi de maïs grillé.
Vous vous consolerez en pensant que cet aliment légèrement cramé contient beaucoup de sucres lents et probablement quelques vitamines.
Si un tunisien vous parle des « boules », surtout s’il accompagne son propos de gestes pressants, sachez qu’il ne nourrit aucun énervement vis-à-vis de votre personne, pas plus qu’il ne vous invite à une partie de pétanque. Il veut juste trouver rapidement des toilettes.
Contrairement à la région lyonnaise, il n’y a pas de « bars à boules » en Tunisie, seulement de jeunes enfants dont on souhaite canaliser les débordements.
Si on vous convie à partager un « brique » acceptez sur le champ, surtout pendant le mois de ramadan !
Inutile d'être karateka pour venir à bout, à mains nues, de cette croustillante spécialité culinaire, généralement au thon ou à l’œuf.
Si vous êtes invité à une séance « d’outillage », allez-y sans crainte.
Il ne s’agit pas d’un rituel satanique dans l’arrière-boutique d’une quincaillerie mais d’un match de poule de cette compétition sportive très spéciale qu’est le mariage tunisien.
Pour « l’outillage », l’équipe, mais aussi le public, sont presque exclusivement féminins. L’avant-centre a les pieds et les mains peints aux couleurs de son club et les supportrices manifestent bruyamment leur joie de voir leur championne mener au score.
Franco-tunisiennement votre
Références et compléments
- Extraits du dictionnaire phonétique tunisien – français :
. Chili = très chaud !
. Mesquin / miskine = pauvre, malchanceux
. Bosnie / bousni = embrasse-moi
. Fric = épi de maïs
. Boules = pisser
. Bar à boules ! = va pisser !
. Brique = brick
. Outillage / outia = « fête de la mariée » qui a lieu généralement deux jours avant la véritable cérémonie de mariage. Souvent, l’outia est l’occasion de finaliser la « peinture » au henné des mains et des pieds de la future mariée.
- Il y a désormais une seconde livraison de ces conseils phonétiques, sans oublier la toute première chronique tunisienne "Un après-midi chez Marthe".
Voir aussi la chronique « Du satin sur le divan du toubib » consacrée aux mots français d’origine arabe ainsi que « les 16 tweets qui ont fait l’histoire de la Tunisie ».
- « Je suis né au Chili » est une chanson du regretté Bobby Lapointe.