Suite à l'annonce par PSA Peugeot Citroën de son terrible plan de suppression d'emplois et de fermeture de sites, une avalanche de critiques s'est abattue sur cette entreprise.
Si les réactions virulentes et désabusées des salariés touchés et de leurs syndicats sont normales et compréhensibles, j'ai beaucoup plus mal avec la plupart des déclarations qui fleurissent depuis deux semaines.
Les éditorialistes de tout poil se sont lancés dans des leçons de stratégie industrielle et marketing. Quelle est leur légitimité pour parler de ces sujets ?
Ils sont employés, voire dirigeants, de médias qui, à de trop rares exceptions près, n'ont pas su négocier le virage internet.
La plupart des groupes de presse ont fortement réduit l'emploi ces dernières années, dans des proportions très supérieures à PSA. Actuellement, peu d'entre eux dépassent le seuil de rentabilité.
Ces penseurs qui n'ont pas su faire évoluer leur activité s'autoproclament spécialistes pour traiter des entreprises et même des finances publiques !
Dans une veine comparable, Arnaud Montebourg, désormais ministre du "redressement productif", est incontestablement l'homme de la situation. Je m'étonne d'ailleurs que les cousins Peugeot n'aient pas utilisé plus tôt ses talents de consultant. Il est vrai que dans leur exil fiscal suisse, le Saint-Just de Saône et Loire n'est guère connu.
Notre redresseur national est parfait pour dénoncer manque de rentabilité, errements stratégiques et transparence incertaine.
Jugeons sur pièces.
Notre viagra industriel est un membre d'un parti qui, après sa recréation par François Mitterrand, à chaque exercice du pouvoir, a voté et exécuté des budgets publics systématiquement déficitaires.
Depuis 1981, ce même parti, à la vocation gouvernementale affirmée, n'a pas su conserver la majorité parlementaire durant deux législatures d'affilée. Il a même réussi l'exploit en 2002 de laisser sa place au second tour à un histrion xénophobe, rescapé du poujadisme et des guerres coloniales.
Au chapitre transparence, les dernières élections internes du Parti Socialiste ont donné lieu à des bourrages d'urnes éhontés et les députés de gauche viennent de refuser de publier l'utilisation des fonds publics qui leur sont alloués.
Pour couronner le tout, le jour où PSA rendait publiques les réductions de personnel, le gouvernement validait le plan anti-automobile de la mairie de Paris.
Si j'étais à la place de la famille Peugeot et de Philippe Varin, j'écouterais attentivement les avis éclairés que médias et ministres dispensent gratuitement depuis deux semaines. En faisant l'inverse de ces belles paroles, ils auraient, peut-être, une chance infime de sauver l'entreprise et surtout l'emploi ...
Chomiquement votre
Si les réactions virulentes et désabusées des salariés touchés et de leurs syndicats sont normales et compréhensibles, j'ai beaucoup plus mal avec la plupart des déclarations qui fleurissent depuis deux semaines.
Les éditorialistes de tout poil se sont lancés dans des leçons de stratégie industrielle et marketing. Quelle est leur légitimité pour parler de ces sujets ?
Ils sont employés, voire dirigeants, de médias qui, à de trop rares exceptions près, n'ont pas su négocier le virage internet.
La plupart des groupes de presse ont fortement réduit l'emploi ces dernières années, dans des proportions très supérieures à PSA. Actuellement, peu d'entre eux dépassent le seuil de rentabilité.
Ces penseurs qui n'ont pas su faire évoluer leur activité s'autoproclament spécialistes pour traiter des entreprises et même des finances publiques !
Dans une veine comparable, Arnaud Montebourg, désormais ministre du "redressement productif", est incontestablement l'homme de la situation. Je m'étonne d'ailleurs que les cousins Peugeot n'aient pas utilisé plus tôt ses talents de consultant. Il est vrai que dans leur exil fiscal suisse, le Saint-Just de Saône et Loire n'est guère connu.
Notre redresseur national est parfait pour dénoncer manque de rentabilité, errements stratégiques et transparence incertaine.
Jugeons sur pièces.
Notre viagra industriel est un membre d'un parti qui, après sa recréation par François Mitterrand, à chaque exercice du pouvoir, a voté et exécuté des budgets publics systématiquement déficitaires.
Depuis 1981, ce même parti, à la vocation gouvernementale affirmée, n'a pas su conserver la majorité parlementaire durant deux législatures d'affilée. Il a même réussi l'exploit en 2002 de laisser sa place au second tour à un histrion xénophobe, rescapé du poujadisme et des guerres coloniales.
Au chapitre transparence, les dernières élections internes du Parti Socialiste ont donné lieu à des bourrages d'urnes éhontés et les députés de gauche viennent de refuser de publier l'utilisation des fonds publics qui leur sont alloués.
Pour couronner le tout, le jour où PSA rendait publiques les réductions de personnel, le gouvernement validait le plan anti-automobile de la mairie de Paris.
Si j'étais à la place de la famille Peugeot et de Philippe Varin, j'écouterais attentivement les avis éclairés que médias et ministres dispensent gratuitement depuis deux semaines. En faisant l'inverse de ces belles paroles, ils auraient, peut-être, une chance infime de sauver l'entreprise et surtout l'emploi ...
Chomiquement votre