Les analyses de la dernière vague de sondages à propos de l'élection présidentielle française mettent en avant la grande proportion d'indécis qui pourrait bien changer les qualifiés pour le second tour.
En réalité, les commentateurs politiques ont une tâche aussi ardue que leurs confrères sportifs.
Lorsqu'un match est plié, il faut à tout prix conserver les téléspectateurs jusqu'à la fin pour éviter de doper les audiences de la concurrence. Si le suspens disparait, il faut le récréer à tout prix.
Ainsi lors du dernier Paris - Roubaix, pendant une heure, France 2 a expliqué que Tom Boonen, pourtant seul en tête avec une belle avance, pouvait fort bien perdre la course voire, sait-on jamais, renoncer au cyclisme.
Et bien, cette année, le premier tour de la présidentielle ressemble à l'Enfer du Nord : les jeux sont faits ! Nicolas Sarkozy et François Hollande iront en finale.
Actuellement les sondages indiquent :
- Sarkozy et Hollande largement échappés avec environ 25%,
- Mélenchon et M. L. P. (je n'arrive pas à écrire son nom) en "chasse patate" vers 15%,
- Bayrou décroché à 10%,
- un peloton de cinq lâchés juste devant la voiture balai,
- un tiers des électeurs toujours non décidés.
Les ondoyants et les versatiles ne peuvent modifier l'issue du scrutin que si leur comportement est radicalement différent de celui des français déjà fixés sur leur choix.
Pour qu'un des deux candidats leader finisse, dimanche prochain, à 20%, il faudrait qu'il n'obtienne que 10% - deux fois et demi moins - chez les indécis.
De même, un des deux challengers à 15% n'atteindrait les mêmes 20% qu'en bondissant à 30% chez les indéterminés, deux fois leur performance actuelle.
Alors, certes, nous ne savons pas encore si l'étape du 22 avril sera gagnée au sprint par Nico ou Fanfan, ni qui de Jean-Luc ou de M. recevra le maillot à pois comme lot de consolation, mais nous devons nous faire une raison : le prochain président sera une fois de plus un mâle issu des rangs du PS ou de l'UMP.
Cycliquement votre
Références et compléments
- Merci à Laurent qui m'a donné l'idée de disserter sur les pronostics politiques
En réalité, les commentateurs politiques ont une tâche aussi ardue que leurs confrères sportifs.
Lorsqu'un match est plié, il faut à tout prix conserver les téléspectateurs jusqu'à la fin pour éviter de doper les audiences de la concurrence. Si le suspens disparait, il faut le récréer à tout prix.
Ainsi lors du dernier Paris - Roubaix, pendant une heure, France 2 a expliqué que Tom Boonen, pourtant seul en tête avec une belle avance, pouvait fort bien perdre la course voire, sait-on jamais, renoncer au cyclisme.
Et bien, cette année, le premier tour de la présidentielle ressemble à l'Enfer du Nord : les jeux sont faits ! Nicolas Sarkozy et François Hollande iront en finale.
Actuellement les sondages indiquent :
- Sarkozy et Hollande largement échappés avec environ 25%,
- Mélenchon et M. L. P. (je n'arrive pas à écrire son nom) en "chasse patate" vers 15%,
- Bayrou décroché à 10%,
- un peloton de cinq lâchés juste devant la voiture balai,
- un tiers des électeurs toujours non décidés.
Les ondoyants et les versatiles ne peuvent modifier l'issue du scrutin que si leur comportement est radicalement différent de celui des français déjà fixés sur leur choix.
Pour qu'un des deux candidats leader finisse, dimanche prochain, à 20%, il faudrait qu'il n'obtienne que 10% - deux fois et demi moins - chez les indécis.
De même, un des deux challengers à 15% n'atteindrait les mêmes 20% qu'en bondissant à 30% chez les indéterminés, deux fois leur performance actuelle.
Alors, certes, nous ne savons pas encore si l'étape du 22 avril sera gagnée au sprint par Nico ou Fanfan, ni qui de Jean-Luc ou de M. recevra le maillot à pois comme lot de consolation, mais nous devons nous faire une raison : le prochain président sera une fois de plus un mâle issu des rangs du PS ou de l'UMP.
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- Merci à Laurent qui m'a donné l'idée de disserter sur les pronostics politiques