En France, vers 1860, sous Napoléon III, la journée ouvrière de 10 heures est payée 2 Francs. Un kilogramme de pain s'achète 30 centimes, soit une heure et demie de travail.
A cette époque, alors que la Révolution Industrielle bat son plein, les communications sont bouleversées. Le train et le timbre ont fait exploser le trafic postal. Affranchir une lettre nécessite 20 centimes, soit une heure de travail. L'acheminement est rapide et fiable, deux jours suffisent pour traverser l'Hexagone. Beaucoup de plis sont distribués le lendemain de leur envoi, parfois le jour même.
En 2012, avec un SMIC horaire net à 7.2 € et une baguette de 250 grammes à environ 1 €, il faut travailler trois fois moins longtemps pour s'acheter du pain.
Pour le courrier, la baisse est encore plus spectaculaire, puisque la lettre standard à 0.6 € ne représente plus que 5 minutes de SMIC, une division par 12 en 150 ans.
Toutefois, la fiabilité d'acheminement s'est amenuisée. Pour obtenir le même service que sous le Second Empire, Colissimo s'avère nécessaire. Le délai de 2 jours est garanti en échange de 8.1 €, une grosse heure de SMIC, autant qu'en 1860. Ne parlons pas de Chronopost qui assure l'acheminement en une demi-journée au prix de 3 heures de travail ouvrier (22.5 €) !
Toutefois, l'usage de la lettre comme moyen de communication semble désormais révolu.
Internet et télécommunications mobiles bousculent les coûts et les usages à l'instar du timbre au XIXème siècle.
L'utilisation d'un smartphone s'établit grosso modo à 50 € par mois, soit 7 heures de SMIC. Cet engin permet d'émettre et recevoir communications téléphoniques, SMS, mails, pages web, photos, musiques, videos et bien d'autres contenus. Il nous coûte mensuellement autant que 7 lettres en 1860, avec un abonnement pour un volume de données correspondant à plus de 1000 à 2000 missives !
Timbriquement votre
- L'idée de comparer les tarifs postaux aux salaires sous Napoléon III et aujourd'hui est inspirée du livre de Jean Fourastié & Béatrice Bazil "Pourquoi les prix baissent ?" (Editions Hachette 1984).
A cette époque, alors que la Révolution Industrielle bat son plein, les communications sont bouleversées. Le train et le timbre ont fait exploser le trafic postal. Affranchir une lettre nécessite 20 centimes, soit une heure de travail. L'acheminement est rapide et fiable, deux jours suffisent pour traverser l'Hexagone. Beaucoup de plis sont distribués le lendemain de leur envoi, parfois le jour même.
En 2012, avec un SMIC horaire net à 7.2 € et une baguette de 250 grammes à environ 1 €, il faut travailler trois fois moins longtemps pour s'acheter du pain.
Pour le courrier, la baisse est encore plus spectaculaire, puisque la lettre standard à 0.6 € ne représente plus que 5 minutes de SMIC, une division par 12 en 150 ans.
Toutefois, la fiabilité d'acheminement s'est amenuisée. Pour obtenir le même service que sous le Second Empire, Colissimo s'avère nécessaire. Le délai de 2 jours est garanti en échange de 8.1 €, une grosse heure de SMIC, autant qu'en 1860. Ne parlons pas de Chronopost qui assure l'acheminement en une demi-journée au prix de 3 heures de travail ouvrier (22.5 €) !
Toutefois, l'usage de la lettre comme moyen de communication semble désormais révolu.
Internet et télécommunications mobiles bousculent les coûts et les usages à l'instar du timbre au XIXème siècle.
L'utilisation d'un smartphone s'établit grosso modo à 50 € par mois, soit 7 heures de SMIC. Cet engin permet d'émettre et recevoir communications téléphoniques, SMS, mails, pages web, photos, musiques, videos et bien d'autres contenus. Il nous coûte mensuellement autant que 7 lettres en 1860, avec un abonnement pour un volume de données correspondant à plus de 1000 à 2000 missives !
Timbriquement votre
Références et compléments
- La chronique "le prix de l'essence et des voitures en forte baisse !" reprend la même méthode de comparaison des prix avec le SMIC pour mettre en perspective le coût du carburants et des automobiles.
J'ai aussi appliqué le même procédé de comparaison avec les salaires au coût du logement.
- Le site histoirepostale.net, réalisé par Roland Goutay et votre serviteur, résume l'histoire postale de chaque pays d'Europe vers 1860, au moment où nait la Poste moderne et où le volume de courrier s'emballe.
La comparaison avec les communications d'aujourd'hui est très instructive notamment l'invention du premier timbre en 1840 en Grande Bretagne par Rowland Hill et la naissance du timbre "20 centimes Cérès" en France en 1849.
J'ai aussi appliqué le même procédé de comparaison avec les salaires au coût du logement.
- Le site histoirepostale.net, réalisé par Roland Goutay et votre serviteur, résume l'histoire postale de chaque pays d'Europe vers 1860, au moment où nait la Poste moderne et où le volume de courrier s'emballe.
La comparaison avec les communications d'aujourd'hui est très instructive notamment l'invention du premier timbre en 1840 en Grande Bretagne par Rowland Hill et la naissance du timbre "20 centimes Cérès" en France en 1849.
- L'idée de comparer les tarifs postaux aux salaires sous Napoléon III et aujourd'hui est inspirée du livre de Jean Fourastié & Béatrice Bazil "Pourquoi les prix baissent ?" (Editions Hachette 1984).