lundi 13 février 2012

Mr Sarkozy, pourquoi je ne voterai pas pour vous

Monsieur Sarkozy, si, d'aventure, vous étiez candidat à la prochaine élection présidentielle française, je suis au regret de vous annoncer que ma voix ne se portera pas sur vous.

C'est dommage, car vos actions économiques, au risque de choquer certains, me plaisent plutôt.
Vous êtes le premier depuis une sacrée lurette à avoir tenté de réduire les dépenses publiques et je souhaite depuis longtemps la TVA improprement appelée "sociale".

Malheureusement, au lieu de rester dans le registre socio-économique, Monsieur Sarkozy vous avez choisi de porter la campagne électorale sur le terrain des "valeurs" en vous exprimant longuement dans le Figaro du week-end dernier.
Dans cet entretien, vous vous attardez sur "l'immigration" dont vous vantez votre "maîtrise". Ce qui n'a pas empêché le journaliste de vous rétorquer que vos résultats semblaient "décevants" en cette matière. Pour clouer le bec à cet impertinent pisse-copie, vous avez répondu :
"Dans le même esprit, je propose que, désormais, les titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français (plus de 25 000 chaque année) soient soumis aux mêmes conditions de logement et de ressources".
Il se trouve, Monsieur Sarkozy, que mon épouse préférée est originaire du Sud de la Méditerranée.
Lorsque nous avons convolé en justes noces devant Monsieur le Maire aucun d'entre nous n'avait de revenus. Ma fiancée d'alors terminait ses études et votre serviteur une année palpitante sous les drapeaux tricolores. Si les mesures que vous préconisez avaient été en vigueur, la femme de ma vie n'aurait pu obtenir un titre de séjour. De surcroît, nous aurions basculé dans la délinquance, soit en contrevenant à l'article 215 du Code Civil qui énonce que "les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie", soit en commettant une infraction au droit des étrangers.
A lire la biographie de votre famille, je ne suis pas certain Monsieur Sarkozy que ni vos parents, ni vos grands parents auraient pu réussir le test que vous proposez d'imposer aux futurs couples dits "mixtes".

Au registre des "valeurs", personnellement, je mets en bonne place les Droits de l'Homme. Aussi, Monsieur Sarkozy, je me permets de vous rappeler l'article 16 de la Déclaration Universelle dont vous semblez avoir oublié la teneur :
"A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille".
En guise de conclusion, Monsieur Sarkozy, j'aimerais savoir si, avant vos deux derniers mariages, vous avez entrepris de vérifier les "conditions de logement et de ressources" de vos épouses potentielles, la tzigano-apatrido-hispanique Cecilia et l'italienne Carla.

Etrangement votre

Références