samedi 5 mars 2011

La révolution tunisienne est une affaire d'âge

Tout a commencé par un grand "dégage !".
Les tunisiens en avaient assez du chômage et du grattage de leur fromage par des ex-spécialistes du coiffage.
Le 14 janvier fut pour Ben Ali et sa clique le jour du décollage. Bien fait pour eux, ils avaient trop abusé du pourcentage.

Très vite, cette Tunisie au nouveau visage fut un heureux présage pour l'Egypte et, souhaitons le, pour la Lybie et son faux mage.

A Tunis, toutefois, dans le sillage de la libération, des sabotages ont conduit l'armée à dire "je rengage !". Grâce aux militaires, il n'y a pas eu de dynamitages, seulement quelques mitraillages et démontages.

Pendant ce temps, à la Kasbah puis à la Kobba, beaucoup clamaient "quel outrage ! j'enrage !".
Tous ces orages étaient avant tout une affaire de rodage même si on pouvait craindre le noyautage.
Plusieurs réglages du gouvernement ont été nécessaires afin d'obtenir un vrai rééquilibrage : d'abord époussetage suivi de replâtrage puis de limogeage.
Désormais, nouvel éclairage avec un président et un premier ministre d'âge, ils viennent de donner des gages, il est donc temps de dire "je m'engage ! Fini les barrages ! Assez de démolissage !".

Souhaitons que le dégage tunisien se propage ! Et pour les étudiants, place au bachotage !

Agiquement votre …

Rappel chronologique
La Révolution Tunisienne a culminé le 14 janvier 2011 avec le départ en exil du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
La révolution égyptienne a eu lieu mi-février 2011.
Début mars 2011, de nombreux évènements se sont succédés en Tunisie : le sit-in de la Kasbah a poussé au départ le Premier Ministre intérimaire septuagénaire Mohammed Ghannouchi, remplacé par l'octogénaire Beji Caid Essebsi.
Le soulèvement libyen a commencé fin février 2011 et début mars la chute de Khadafi paraissait imminente.
Cette chronique a été écrite à Tunis durant cette période et n'a pas été retouchée.