La révolution passera par le vélo, camarades !
Julos Beaucarne
Camarades, réjouissons-nous !
Depuis la tragique chute du Mur de Berlin, le souffle puissant du marxisme-léninisme était singulièrement asthmatique. Fort heureusement, la ventoline rouge est de retour !
Au cœur même de l'hydre capitaliste et au mépris des difficultés, une valeureuse avant-garde de travailleurs perpétue les méthodes de la glorieuse Union Soviétique.
Les cyclistes professionnels sont les véritables bolcheviques du vingt-et-unième siècle. Qui, mieux que Lance Armstrong peut symboliser le formidable effort du prolétaire soucieux de mettre sa force de travail au service d'objectifs le dépassant ?
A l'instar d'Alekseï Stakhanov qui, plusieurs fois, surpassa ses propres records de production charbonnière, le cycliste texan a avalé kilomètres et cols à l'allure d'une escadrille de MIG.
Les performances du mineur soviétique furent obtenues grâce au soutien résolu de ses camarades. Il en est de même de Lance Armstrong, épaulé dans sa réussite par des postiers américains et des contremaîtres belges soucieux de ne pas apparaître comme des laquais du grand patronat.
En décidant de laisser vides les palmarès de sept Tour de France, l'Union Cycliste Internationale remet enfin au gout du jour une efficace pratique stalinienne malencontreusement tombée en désuétude.
Références et compléments
- Voir aussi la chronique "Tour de France carnaval des transgressions"
- Article Wikipedia sur le mineur soviétique survitaminé Alekseï Stakhanov. La photo de Stakhanov provient de cet article.
- Page du site "l'Histoire par l'image" consacrée à "l'Histoire soumise à l'idéologie". Les photos, avant et après retouche stalinienne, de Vladimir Illitch Oulianov dit Lénine haranguant la foule depuis son podium à Moscou en 1920 figurent dans cet article.
Julos Beaucarne
Camarades, réjouissons-nous !
Depuis la tragique chute du Mur de Berlin, le souffle puissant du marxisme-léninisme était singulièrement asthmatique. Fort heureusement, la ventoline rouge est de retour !
Au cœur même de l'hydre capitaliste et au mépris des difficultés, une valeureuse avant-garde de travailleurs perpétue les méthodes de la glorieuse Union Soviétique.
Les cyclistes professionnels sont les véritables bolcheviques du vingt-et-unième siècle. Qui, mieux que Lance Armstrong peut symboliser le formidable effort du prolétaire soucieux de mettre sa force de travail au service d'objectifs le dépassant ?
A l'instar d'Alekseï Stakhanov qui, plusieurs fois, surpassa ses propres records de production charbonnière, le cycliste texan a avalé kilomètres et cols à l'allure d'une escadrille de MIG.
Les performances du mineur soviétique furent obtenues grâce au soutien résolu de ses camarades. Il en est de même de Lance Armstrong, épaulé dans sa réussite par des postiers américains et des contremaîtres belges soucieux de ne pas apparaître comme des laquais du grand patronat.
Le mineur soviétique du Donbass Alekseï Stakhanov, inventeur du stakhanovisme et inspirateur moral de Lance Armstrong.
|
Les dirigeants du cyclisme ne sont pas en reste dans cette course vers le communisme. Véritables fers de lance de la classe ouvrière, ils ne sont pas sans rappeler celui qui, même après sa mort, reste notre phare au milieu des ténèbres, le camarade Joseph Staline.
Ce dirigeant éclairé et lucide n'a pas hésité, afin de conserver sa pureté à notre glorieuse révolution bolchevique, à faire disparaître tous ceux qui osèrent trahir la cause de la patrie du socialisme. Il a su gommer de toutes les archives le nom et les images de ces traîtres odieux.En décidant de laisser vides les palmarès de sept Tour de France, l'Union Cycliste Internationale remet enfin au gout du jour une efficace pratique stalinienne malencontreusement tombée en désuétude.
Références et compléments
- Voir aussi la chronique "Tour de France carnaval des transgressions"
- Article Wikipedia sur le mineur soviétique survitaminé Alekseï Stakhanov. La photo de Stakhanov provient de cet article.
- Page du site "l'Histoire par l'image" consacrée à "l'Histoire soumise à l'idéologie". Les photos, avant et après retouche stalinienne, de Vladimir Illitch Oulianov dit Lénine haranguant la foule depuis son podium à Moscou en 1920 figurent dans cet article.