Le regretté Ibn Saoud, près de soixante ans après sa mort, vient d'être détrôné.
Les quatre-vingt neuf enfants qu'il a engendré au sein des tribus de l'Arabie dite Saoudite pour asseoir son pouvoir despotique sont quantité négligeable en comparaison des trois à six cents rejetons produits par Bertold Wiesner.
Ce biologiste britannique, lui aussi décédé, dirigeait au cours des années 1940 à 1960 une clinique londonienne spécialisée dans la lutte contre l'infertilité. Il avait mis au point une méthode au taux de succès proche de 50%, très enviable pour l'époque. Partant du principe, qu'environ une fois sur deux, c'est l'homme, et non la femme, qui est stérile, il administrait son propre sperme à ses patientes. D'où sa multiple descendance, à ce jour pas encore complètement dénombrée.
Le plus extraordinaire est que ce chef d'oeuvre d'efficacité gynécologique et généalogique a aussi été imaginé par Milan Kundera.
Son roman, écrit en 1970, "la valse aux adieux" met en scène un médecin, le docteur Skreta, qui emploie la même pratique de fécondation in vivo que Bertold Wiesner. Dans la "ville d'eaux au charme suranné" où se déroule l'histoire, beaucoup d'enfants présentent les mêmes traits morphologiques que le gynécologue en chef de l'établissement thermal.
Compte tenu de leurs biographies respectives, il est peu probable que l'écrivain tchécoslovaque ait eu connaissance du procédé expéditif du scientifique britannique. Milan Kundera, à l'instar d'autres grands créateurs, a su se faufiler dans les interstices des possibles et inventer un futur devenu depuis réalité.
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Les quatre-vingt neuf enfants qu'il a engendré au sein des tribus de l'Arabie dite Saoudite pour asseoir son pouvoir despotique sont quantité négligeable en comparaison des trois à six cents rejetons produits par Bertold Wiesner.
Ce biologiste britannique, lui aussi décédé, dirigeait au cours des années 1940 à 1960 une clinique londonienne spécialisée dans la lutte contre l'infertilité. Il avait mis au point une méthode au taux de succès proche de 50%, très enviable pour l'époque. Partant du principe, qu'environ une fois sur deux, c'est l'homme, et non la femme, qui est stérile, il administrait son propre sperme à ses patientes. D'où sa multiple descendance, à ce jour pas encore complètement dénombrée.
Le plus extraordinaire est que ce chef d'oeuvre d'efficacité gynécologique et généalogique a aussi été imaginé par Milan Kundera.
Son roman, écrit en 1970, "la valse aux adieux" met en scène un médecin, le docteur Skreta, qui emploie la même pratique de fécondation in vivo que Bertold Wiesner. Dans la "ville d'eaux au charme suranné" où se déroule l'histoire, beaucoup d'enfants présentent les mêmes traits morphologiques que le gynécologue en chef de l'établissement thermal.
Compte tenu de leurs biographies respectives, il est peu probable que l'écrivain tchécoslovaque ait eu connaissance du procédé expéditif du scientifique britannique. Milan Kundera, à l'instar d'autres grands créateurs, a su se faufiler dans les interstices des possibles et inventer un futur devenu depuis réalité.
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Références et compléments
- Articles de presse relatant la tricherie gynécologique et généalogique de Bertold Wiesner : Le Monde (français) et Daily Mail (anglais)
- Articles Wikipedia sur l'écrivain franco-tchécoslovaque Milan Kundera et son roman "la valse aux adieux" / "valcík na rozloucenou"
- Article Wikipedia sur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud, plus connu sous le sobriquet d'Ibn Saoud, fondateur de l'Arabie Saoudite et géniteur compulsif