lundi 1 juin 2015

Si on mettait les immigrés dans des bus ?

En France, l'immigration est devenue une obsession nationale.
J'ai déjà utilisé vis à vis de cette fixette le froid étalon des statistiques.

Toutefois, de bons esprits, de gauche comme de droite, m'ont rétorqué que nous n'étions pas dans le domaine des chiffres mais dans celui de l'identité, des perceptions et des sensations.

Soucieux de me conformer à l'air du temps et - comme aurait dit le regretté Georges Brassens - de complaire aux sycophantes, j'ai choisi d'illustrer l'immigration au fil du temps plutôt de la décompter.

Les transports en commun étant des endroits de brassage de la population, j'ai fait monter dans des bus une cinquantaine de personnes représentatives de la France de leur époque.

En 1930, en moyenne, un bus Renault TN6 emportait 47 français, 2 italiens et 1 polonais

En 1960, un bus Renault TN6 véhiculait 47 français, 1 italien et 2 européens d'autres origines


En 2015, un très moderne autobus MAN NG313 transbahute 46 français, 1 européen, 1 algérien, 1 marocain et 1 personne venant du reste du monde

Mélangiquement votre

Références et compléments
- Pour voir les illustrations en plus grand format, cliquer dessus.

- Voir aussi la chronique “Combien d'immigrés musulmans en France ?”

- J'ai beaucoup de plaisir à indiquer que le daltonien que je suis peine à distinguer les "badges drapeaux" français et italiens.
Le myope-presbyte que je suis aussi confond les autres !

- Le nombre de passagers est issu des très sérieuses statistiques de l'INSEE que je me suis contenté d'arrondir avant de les faire grimper dans les autobus.

- Les photos des bus de la RATP proviennent de Wikimedia Commons
. bus Renault TN6
. bus Somua OP5
. bus MAN NG313

- Les "badges drapeaux" sont l'oeuvre de Nordic Factory