C'est avec une satisfaction non feinte que j'ai appris ce midi que j'étais lauréat du Prix Nobel de la paix.
A 51 ans, je réalise mon rêve le plus fou et voisine désormais Henri Dunant, Martin Luther King et Lech Walesa !
Bien sur, j'aurais aimé que Monsieur Jagland, président du comité Nobel norvégien, ou, à défaut, Madame Five, qui, comme son nom ne l'indique pas, est numéro deux de cette noble institution, m'annoncent personnellement cette distinction. Je leur pardonne car ils ont rencontré quelques difficultés pratiques à appeler simultanément les cinq-cent-trois millions six-cent-soixante-dix neuf mille sept-cent-trente co-lauréats. Sans compter que mon numéro de téléphone est en liste rouge.
Peu importe, je ne boude pas mon plaisir !
L'Europe, malgré les atermoiements et difficultés actuels, est une fantastique réussite.
Des peuples qui, pendant deux mille ans, n'ont cessé de se mettre sur la figure, ont décidé, sans contrainte, de vivre en paix les uns avec les autres.
Je suis très fier d'appartenir à la première génération d'européens qui n'aura participé à aucun conflit fratricide ou plutôt, comme le disait Victor Hugo, à aucune guerre civile.
Tels des enfant gâtés, nous affublons l'Union Européenne de tous les défauts imaginables et ses dirigeants actuels ne peuvent guère rivaliser avec Jean Monnet, Konrad Adenauer ou Jacques Delors.
Toutefois, la plupart des états à notre périphérie - à l'exception de l'émirat pétrolier et nobélisateur de Norvège - souhaitent rejoindre l'Union et ont entamé les réformes économiques et, surtout, politiques nécessaires à l'adhésion.
Si les Balkans ont retrouvé une paix, certes froide, c'est grâce à l'Europe. De même, si la Turquie cogne moins souvent et moins fort sur sa population kurde c'est aussi grâce à l'Europe !
Nous l'oublions trop souvent, ce prix Nobel nous rafraîchît opportunément la mémoire.
Grâce à cet honneur que m'a fait le comité Nobel, je peux m'adresser directement et sans fioritures à chacun de mes co-lauréats.
Aussi, je demanderais aux vingt-sept plus éminents d'entre eux de s'atteler d'urgence à trouver ou retrouver un peu d'ambition collective et beaucoup de courage ainsi que la vision des pères fondateurs afin que, dès l'année prochaine, ils puissent accrocher dans leur bureau un second Prix Nobel, d'économie cette fois !
A en croire les gazettes, les leaders de l'Union Européenne auraient quelques soucis pour savoir qui ira recevoir le Prix Nobel à Oslo.
Qu'ils se rassurent ! J'ai bloqué la journée entière du 10 décembre dans mon agenda et mes voisins de bureau peuvent m'aider pour le discours. Nos dirigeants pourront ainsi continuer à travailler à la reprise de la croissance et à la diminution du chômage.
Nobéliquement votre
Post Scriptum : Je forme le voeu qu'une Union Maghrebine et une Union de la Méditerrannée, refondées, pacifiques et démocratiques, voient le jour très vite et soient à leur tour récompensées par les sages d'Oslo.
Depuis janvier 2011, et malgré les vicissitudes du moment, nous savons, qu'à l'instar de mon Prix Nobel, ce n'est plus un rêve impossible.
Compléments et références
- Communiqué officiel du comité Nobel norvégien me décernant le Prix Nobel de la paix 2012 avec les cinq-cent-trois millions six-cent-soixante-dix neuf mille sept-cent-vingt-neuf autres citoyens de l'Union Européenne : original en anglais, traduction en français par le journal Le Monde.
- D'après Wikipedia, l'Union Européenne avait, au 1er janvier 2012, une population de cinq-cent-trois millions six-cent-soixante-dix neuf mille sept-cent-trente habitants.
A 51 ans, je réalise mon rêve le plus fou et voisine désormais Henri Dunant, Martin Luther King et Lech Walesa !
Bien sur, j'aurais aimé que Monsieur Jagland, président du comité Nobel norvégien, ou, à défaut, Madame Five, qui, comme son nom ne l'indique pas, est numéro deux de cette noble institution, m'annoncent personnellement cette distinction. Je leur pardonne car ils ont rencontré quelques difficultés pratiques à appeler simultanément les cinq-cent-trois millions six-cent-soixante-dix neuf mille sept-cent-trente co-lauréats. Sans compter que mon numéro de téléphone est en liste rouge.
Peu importe, je ne boude pas mon plaisir !
L'Europe, malgré les atermoiements et difficultés actuels, est une fantastique réussite.
Des peuples qui, pendant deux mille ans, n'ont cessé de se mettre sur la figure, ont décidé, sans contrainte, de vivre en paix les uns avec les autres.
Je suis très fier d'appartenir à la première génération d'européens qui n'aura participé à aucun conflit fratricide ou plutôt, comme le disait Victor Hugo, à aucune guerre civile.
Tels des enfant gâtés, nous affublons l'Union Européenne de tous les défauts imaginables et ses dirigeants actuels ne peuvent guère rivaliser avec Jean Monnet, Konrad Adenauer ou Jacques Delors.
Toutefois, la plupart des états à notre périphérie - à l'exception de l'émirat pétrolier et nobélisateur de Norvège - souhaitent rejoindre l'Union et ont entamé les réformes économiques et, surtout, politiques nécessaires à l'adhésion.
Si les Balkans ont retrouvé une paix, certes froide, c'est grâce à l'Europe. De même, si la Turquie cogne moins souvent et moins fort sur sa population kurde c'est aussi grâce à l'Europe !
Nous l'oublions trop souvent, ce prix Nobel nous rafraîchît opportunément la mémoire.
Grâce à cet honneur que m'a fait le comité Nobel, je peux m'adresser directement et sans fioritures à chacun de mes co-lauréats.
Aussi, je demanderais aux vingt-sept plus éminents d'entre eux de s'atteler d'urgence à trouver ou retrouver un peu d'ambition collective et beaucoup de courage ainsi que la vision des pères fondateurs afin que, dès l'année prochaine, ils puissent accrocher dans leur bureau un second Prix Nobel, d'économie cette fois !
A en croire les gazettes, les leaders de l'Union Européenne auraient quelques soucis pour savoir qui ira recevoir le Prix Nobel à Oslo.
Qu'ils se rassurent ! J'ai bloqué la journée entière du 10 décembre dans mon agenda et mes voisins de bureau peuvent m'aider pour le discours. Nos dirigeants pourront ainsi continuer à travailler à la reprise de la croissance et à la diminution du chômage.
Nobéliquement votre
Post Scriptum : Je forme le voeu qu'une Union Maghrebine et une Union de la Méditerrannée, refondées, pacifiques et démocratiques, voient le jour très vite et soient à leur tour récompensées par les sages d'Oslo.
Depuis janvier 2011, et malgré les vicissitudes du moment, nous savons, qu'à l'instar de mon Prix Nobel, ce n'est plus un rêve impossible.
Compléments et références
- Communiqué officiel du comité Nobel norvégien me décernant le Prix Nobel de la paix 2012 avec les cinq-cent-trois millions six-cent-soixante-dix neuf mille sept-cent-vingt-neuf autres citoyens de l'Union Européenne : original en anglais, traduction en français par le journal Le Monde.
- D'après Wikipedia, l'Union Européenne avait, au 1er janvier 2012, une population de cinq-cent-trois millions six-cent-soixante-dix neuf mille sept-cent-trente habitants.