mardi 10 février 2015

De l'iPhone et de la capacité calorifique du 1,2-dichlorotétrafluoroéthane

En 1982, alors que je commençais à travailler, j'ai eu besoin, pour une étude, de caractéristiques physiques de gaz réfrigérants.

Heureusement, je faisais alors partie d'un laboratoire de recherche situé à quelques encablures de la bibliothèque universitaire de Grenoble.
Je n'eus qu'à traverser la rue. En une bonne heure de recherches assidues, je trouvais mon bonheur et, moyennant finances, je photocopiais de précieux tableaux de valeurs.
Je conservais d'ailleurs ces feuilles longtemps après avoir changé de sujet de travail, car "cela pouvait toujours servir".

À l'époque, obtenir les mêmes données techniques en dehors d'une grande métropole, par exemple à Brives la Gaillarde ou à Kelibia, aurait nécessité un voyage au résultat incertain.

Il y a peu, dans le feu d'une conversation animée sur les mutations en cours, j'ai réédité, au pied levé, la même expérience.
Depuis la salle d'attente d'un aéroport, grâce à mon téléphone orné d'une pomme entamée et à Google, en moins de 2 minutes, j'ai dégoté, sans coup férir, la capacité calorifique du 1,2-dichlorotétrafluoroéthane, alias R114 pour les intimes.

Au jour le jour, nous sommes tous les sujets, et, le plus souvent désormais, les acteurs, d'une multitude de telles anecdotes.
Notre plongée au coeur d'un océan d'information, au sens étymologique et générique du terme, est un voyage sans retour.

Calorifiquement votre

Références et compléments
- Voir aussi les autres chroniques traitant des mutations