samedi 4 juillet 2015

Djihadiste difficile métier en mal de reconnaissance

Au risque de surprendre les plus fidèles lecteurs de ce blog, je dois confesser ma plus vive admiration pour les Combattants du Djihad.
Ces braves types - bizarrement cette belle profession compte peu de femmes dans ses rangs - exercent un métier compliqué, dans des conditions malaisées et sans recueillir le soutien qu'ils méritent.
Voyons cela de plus près.

Tout d'abord, être Djihadiste requiert une culture générale hors pair. La maîtrise de pans entiers du savoir universel est indispensable à l'exercice serein de cette activité salvatrice.
Il faut, par exemple, être incollable en théologie comparée. En effet, avant de déposer un colis piégé dans un édifice religieux, il convient d'être sélectif et de bien distinguer, d'une part synagogues, églises, temples hindous ou encore mosquées chiites et, d'autre part, mosquées sunnites. Sinon, c'est l'accident industriel assuré.
La lecture de plans et de cartes est tout aussi nécessaire.
Aucun chauffeur de taxi ou d'Uber n'est capable de vous mener sans hésitations et zigzags dans la microscopique rue Nicolas Appert à Paris, siège du très blasphématoire Charlie Hebdo.
Vous ne pouvez compter que sur vos propres ressources pour débusquer les endroits improbables où se terrent les ennemis de la Vraie Foi.

La méthodologie n'est pas moins essentielle.
Appliquer le fameux principe du remarquable Arnaud Amaury "tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les siens !" suppose une rigueur d'exécution peu commune.
Un travail avec une qualité garantie oblige à s'assurer, par des processus et des check-lists, que tous, vraiment tous, sans exception, sont passé à la casserole. Dans ce domaine, le zéro défaut est encore plus difficile à approcher que dans l'industrie.

Un entraînement permanent limite les loisirs, déjà peu nombreux, du Djihadiste.
Paradoxalement, rafaler au Kalachnikov des touristes allongés sur le sable est un exercice ardu.
Ces mitraillettes soviétiques sont sujettes à un recul puissant.
Ainsi, le novice peu accoutumé a tendance, dès les premiers tirs, à laisser le canon de son flingue remonter, avec pour fâcheuse conséquence d'arroser le Ciel pour Lequel on combat.
De plus, le plagiste standard, preuve de son impiété, refuse de se redresser pour faciliter sa montée en express vers le Paradis.

La belle profession de Terroriste Djihadique est, malheureusement, affectée par un taux excessif d'accidents du travail.
Pour des raisons qui m'échappent, dans la plupart des pays, l'appareil d'état refuse d'édicter des règles de sécurité qui protégeraient l'intégrité physique des Combattants de la Vraie Foi.
Au lieu de rendre le port du casque et du gilet pare-balles obligatoire pour chaque Terroriste, les politiciens, gardiens de la corruption ambiante, transforment les Énergétiques Défenseurs de la Vérité en stands de tir ambulants et gratuits pour leurs sinistres policiers.

Le Djihadiste ne fait pas non plus recette auprès du grand public qui préfère se masser devant des pelotons de cyclistes dopés plutôt que sur les lieux des saines fusillades.
Pire même, presque chaque action terroriste est entravée par des spectateurs.
Derniers cafouillages en date, à Sousse, des tunisiens non armés se sont opposés au tireur de la plage et à Saint Quentin Fallavier, un pompier, outrepassant sa mission, a ceinturé le Martyr qui voulait faire exploser une usine après avoir décapité son employeur impie.

Face à ces difficultés croissantes d'exercice d'un des métiers parmi les plus beaux et les plus utiles, j'exhorte les lecteurs de ce blog de faire amende honorable et de soutenir, comme ils le méritent amplement, les Vaillants Artisans du Djihad.

No pasaran

Sarcastico-tristement votre